mercredi, septembre 07, 2016

La dictature lamaïste dénoncée en 1904

Lamas du monastère de Mendong

Selon l'abbé Desgodins, missionnaire au Tibet et auteur de « La Mission du Thibet de 1855 à 1870 », les convictions religieuses des Tibétains « sont absolument nulles, grâce à la profonde ignorance où les lamas laissent le peuple, soit à cause de leur incapacité à l'instruire, soit et surtout pour conserver entre leurs mains les affaires du culte qui leur produit de gros revenus ».




Le paradis des moines

En 1904 paraît le livre de Léon-Joseph de Milloué « BOD-YOUL ou TIBET, le paradis des moines ». 

Le livre de Léon-Joseph de Milloué dit la vérité sur la société tibétaine dirigée par les religieux bouddhistes. La caste cléricale des lamas bénéficie de conditions de vie édéniques. Mais c'est au prix du sacrifice du peuple tibétain qui, lui, ne connaît que l'enfer de la soumission.



Le peuple n'existe que pour entretenir et servir les lamas


Au Tibet, « Le lama est tout », écrit Léon-Joseph de Milloué. Il est tout, en effet, pontife et roi, ministre, prêtre, astrologue, devin, sorcier, savant, professeur, médecin, architecte, peintre, sculpteur, littérateur, administrateur, magistrat, fonctionnaire, marchand, possesseur de toute la fortune du pays, et le peuple n'existe que pour l'entretenir et le servir. [...]


Despotisme lamaïste


Les impôts ne sont fixés par aucune loi ; aussi règne-t-il un désordre et un arbitraire inouï. Sous le prétexte que tout le territoire appartient au dalaï-lama et que les habitants ne sont que des possesseurs temporaires, les tsiak-dzo (percepteurs) se livrent sans contrôle aux exactions les plus criantes, sans que le contribuable ait aucun moyen de défense légale, et le non-paiement de l'impôt ou le refus de la corvée est fréquemment puni par l'expropriation totale du délinquant, condamné à la mendicité par autorité de justice. Cette pénalité, apparemment très productive pour le corps judiciaire, est si souvent appliquée que les mendiants de cette catégorie constituent dans l'État une classe à part, légalement reconnue, sous le nom de tchon-glong.


Taxes, impôts, et corvée


L'impôt se perçoit en nature : animaux domestiques, grains, laines, fourrures, étoffes, fromages, beurre, suivant la spécialité de la contrée ou la profession du contribuable, et ces denrées diverses sont versées dans les magasins publics, ou tchantchang. Les droits de douane, les taxes d'octroi et les amendes (source de revenu très productive), payés en numéraire, servent aux dépenses d'utilité publique et à l'entretien des lamas et du culte. La corvée, oulag, est obligatoire pour toute personne qui n'est pas notoirement indigente, même pour les étrangers en résidence temporaire. Elle est fixée par les dé-pas et les maires (anciens) suivant la fortune présumée de l'habitant.


On prend dans un hameau trois, quatre et jusqu'à dix hommes. Les familles peu nombreuses prennent des pauvres comme remplaçants moyennant un salaire, ou paient par jour une somme déterminée, soit environ cinq centièmes d'once d'argent. Ceux qui ont passé l'âge de soixante ans sont exempts de toute charge. Si le service public l'exige, on requiert des bœufs, des chevaux, des ânes et des mulets dans les maisons riches ; les pauvres se réunissent, et trois ou quatre maisons donnent une seule bête.


Les juges-lamas emprisonnent, torturent, mutilent les pauvres 
et disculpent les riches 



Le code tibétain est rédigé en quarante et un articles, formant un ensemble de trois volumes. Il est extrêmement sévère pour les criminels, et, contrairement au principe généralement admis par les peuples civilisés de l'Occident, tout accusé est tenu pour coupable, alors même qu'on ne relève contre lui que des présomptions. Quel que soit le crime ou le délit dont il est prévenu, il est tenu en prison pieds et poings liés jusqu'au moment du jugement et de l'exécution de la sentence, et l'on essaie par toutes sortes de tortures de lui faire avouer le fait qui lui est imputé. S'il meurt pendant ces tortures son corps est jeté à l'eau ; s'il résiste et persiste à soutenir son innocence, on le met en liberté lorsqu’aucune preuve ne peut être fournie de sa culpabilité ; mais si le crime est prouvé, son entêtement à le nier augmente la rigueur du châtiment. Le meurtre dans une rixe est puni d'une amende, dont une moitié est acquise au trésor et l'autre remise comme compensation à la famille du mort. Le brigandage et l'assassinat entraînent la peine de mort pour les coupables et leurs complices. Le voleur doit payer le double de ce qu'il a détourné, puis on lui crève les yeux, ou bien on lui coupe le nez, les pieds ou les mains. La peine des adultères est une amende et l'exposition sur la place publique, dans un état de complète nudité. Mais si le code est sévère, il est avec la justice des accommodements et un cadeau offert à propos est plus efficace à blanchir un accusé que toute l'éloquence du meilleur avocat, à supposer qu'il y en ait au Tibet ; car la vénalité des juges y est presque un article de loi.


A Lhassa, le droit d'appliquer la justice est mis aux enchères, dans le monastère de Débang, au commencement de chaque nouvelle année. Celui des lamas (car les juges appartiennent presque toujours au clergé) qui est assez riche pour acheter la charge, est proclamé juge, et lui-même, armé d'une canne d'argent, vient annoncer sa nouvelle dignité aux habitants de la ville. C'est le signal d'une fuite générale chez tous les artisans aisés, car, pendant vingt-trois jours, le juge impose les amendes à son gré et s'en attribue le profit.


Léon-Joseph de Milloué, « BOD-YOUL ou TIBET, le paradis des moines ».


Le 9ème Pachen-lama, Thubten Chökyi Nyima, à l'âge de 22 ans.


Intrigues au « paradis »

« Au début du 20ème siècle, les rapports entre le panchen-lama et le dalaï-lama ne sont pas très bonnes. Selon le tibétologue Melvyn Goldstein, lorsque le 13e dalaï-lama, après son retour d'Inde en 1913, veut appliquer de nouvelles impositions aux domaines féodaux, le 9e panchen-lama refuse net, faisant valoir que les clauses des octrois de terres de l'empereur Mandchou excluent toute impôt supplémentaire. Selon John Powers, le 13e dalaï-lama cherchait non seulement à prélever des revenus des domaines du panchen-lama pour couvrir un quart des dépenses militaires du Tibet, mais aussi à réduire les pouvoirs de ce dernier, lequel, à l'époque, régnait sur une région de fait autonome autour de Shigatsé. Le 22 décembre 1923, le 9e panchen-lama s'enfuit en Mongolie, se sentant menacé après que les moines de son monastère se voient interdire toute fonction dans le gouvernement tibétain, et que ses représentants sont enfermés à Lhassa. » source

mardi, septembre 06, 2016

Illusions tibétaines & visions de thögal



Sogyal, le fondateur des centres Rigpa, fait souvent l'éloge de thögal (les techniques tibétaines de contemplation de la lumière solaire et des photescences nocturnes, parfois produites par des troubles ophtalmiques).

Comme la plupart des fondateurs de sectes, le gourou de Rigpa est un habile bonimenteur. « Thögal, écrit-il dans « 
Le livre tibétain de la vie et de la mort », permet au pratiquant d’actualiser en lui-même tous les aspects de l’éveil en l’espace d’une seule vie. Thögal est, par conséquent, considéré comme la méthode unique et extraordinaire du Dzogchen. » (Le Dzogchen est l'enseignement ultime de la secte tibétaine des nyingmapa.)

L'assertion du gourou Sogyal est en contradiction avec d’authentiques connaissances spirituelles fondées sur une compréhension plus subtile des photismes colorés. En réalité, thögal n’est ni une méthode unique ni une voie sûre. Les techniques de thögal pourraient provenir d’une résurgence dégénérée de l’antique sagesse iranienne et de l’épiphanie de la lumière des mazdéens. Les lamas tibétains de Menri, un monastère bonpö situé en Inde, ne cachent pas que le dzogchen et l'enseignement du Yungdrung bön se rattachent à l’ancienne Perse (Tazig).

En Asie centrale, après l'islamisation, survivait discrètement l’héritage de Zoroastre. Le maître soufi Najmoddîn Kubrâ a laissé une description détaillée des expériences de lumières. Dans son livre, «
 L'homme de lumière dans le soufisme iranien », Henry Corbin rappelle l'enseignement de ce maître.

Dans une étude préliminaire du traité de soufisme de Nuruddin Isfarâyini, « 
Le révélateur des mystères », Hermann Landolt écrit :

« La voie mystique est barrée par les "70 000 voiles de lumière et de ténèbres" ; il faut les dépasser tous, sans se laisser détourner par aucun. En citant ici cette célèbre tradition, dont l’explication sera le propos de notre texte principal, Isfarâyini semble faire allusion en particulier au spectre entier des expériences visionnaires qui peuvent se présenter dans la voie mystique. En d’autres termes, c’est un avertissement de ne pas surestimer l’importance de ces expériences, et surtout de ne pas les confondre avec le but de la quête mystique. Remarquons ici que Kubrâ lui-même, qui avait pourtant un goût très vif pour ce genre d’expériences, avait déjà lancé un appel semblable à la prudence. En effet, si ces « indices » et « signes » sont des « guides » pour celui qui cherche la voie, disait-il, ils deviennent un « voile » lorsqu’on a reconnu le But, et sont un « ennemi pour les amis de Dieu ». C’est que Dieu est caché par un voile de lumière et de ténèbres tant sur le plan du monde sensible que sur celui du monde supra-sensible (monde du Mystère, « âlam al-ghayb ») ; et bien que la lumière et les ténèbres du monde supra-sensible soient, par rapport à la lumière et les ténèbres du monde sensible, ce que la « signification » (ma’nâ) est par rapport au « nom » (ism), Dieu lui-même (ou l’Absolu, Huwa) est « la Signification des significations, l’Esprit des esprits, le Cœur des cœur ».


Les disciple du gourou tibétain Sogyal s’extasient facilement devant la moindre particule lumineuse, nommée « thiglé », croyant y percevoir la dimension ultime, le dharmakaya ; alors que le maître chinois Nan Huai-chin admoneste ses disciples qui ont des visions de particules lumineuses (cela peut arriver quand les canaux de souffle sont vraiment débloqués). Il leur dit sans détour : « N’allez pas croire pour autant que cet espace lumineux est le royaume de la grande lumière, vous en êtes encore loin ! C’est une lumière formelle ».


vendredi, août 19, 2016

Le principe de Lucifer

Les « mèmes », fragments du néant, vont d’esprit en esprit.




par Howard Bloom






"Chaque « mème » [mélodie, concept scientifique, croyance, idée politique] saute d'un cerveau à un autre, se copiant frénétiquement dans le nouvel environnement. Mais les « mèmes » qui comptent le plus sont ceux qui assemblent de grandes quantités de ressources pour en faire de nouvelles formes stupéfiantes. Ce sont les mèmes qui construisent les super-organismes sociaux… Les « mèmes » sont aux super-organismes ce que les gènes sont à l'organisme… Les « mèmes » étirent leurs vrilles dans le tissu de chaque cerveau humain, nous amenant ainsi à nous coaguler en ces masses coopératives que sont les familles, les tribus et les nations. Et les « mèmes », travaillant ensemble dans les théories, les visions du monde et les cultures, peuvent rendre un super-organisme très affamé".




Les humains s’accrochent aux idées parce qu’elles les unissent à des groupes d’autres humains qui sont d’accord avec eux. Elles offrent le confort de l’amitié et de l’aide mutuelle. C’est une des façons dont les « mèmes » entraînent les hommes dans leur pouvoir. Quelles sont les autres façons ?


Les « mèmes » dominent l’esprit humain en offrant aux hommes et aux femmes, qui sont le fer de lance de leur cause une vie plus riche. Fidel Castro, qui découpa une tranche du Nouveau Monde pour nourrir le mème marxiste-léniniste, a acquis une demi-douzaine de maisons à son entière disposition, une flotte de limousines Mercedes, des jeeps russes Gazik, des hélicoptères luxueux avec tableau de bord en bois, une villa de pêche, des bateaux, des repas gastronomiques, du très bon whisky et ce qui est sans doute le luxe suprême : un chef cuisinier personnel. Les « mèmes » rendent souvent la tentation de richesse et de pouvoir encore plus douce en déguisant la poursuite de ces prix en idéalisme altruiste, en dévotion ascétique à une cause. Castro, après tout, n’était pas un homme avide mais un « idéaliste » dévoué. Les « mèmes » nous séduisent également par l’illusion de contrôle, en poussant nos hormones à la vitesse supérieure et en augmentant la vigueur de notre système immunitaire. De plus, les aperçus et les technologies qu’ils produisent nous aident parfois à réellement contrôler les forces insaisissables de notre destin.


Ces attraits sont quelques-unes des raisons pour lesquelles les hommes embrassent le « mème ». Mais pourquoi un « mème » s’accroche-t-il à des êtres humains ? Afin de pouvoir utiliser un groupe social comme outil d’auto-expansion, de mener un super-organisme comme un char d’assaut […]. Les « mèmes » ont une ambition suprême : s’accaparer de gros morceaux du monde et le restructurer selon leur forme.


Il peut sembler étrange de dire d’un « mème » qu’il est ambitieux, mais c’est justement la forme d’un « mème » couronné de succès qui définit son attitude possessive. En fait, la course à l’évolution entre concepts garantit que ceux qui développent les attraits les plus ingénieux ont plus de chances de survivre. Prenons, par exemple, les « mèmes » religieux qui intègrent la notion d’enfer. Ceux qui ne mordent pas à l’hameçon avec enthousiasme sont assurés de connaître un destin affreux. Qui le dit ? Le « mème ». Le non-croyant se prépare soi-disant un moment chaud après sa mort. Le « mème », qu’il soit chrétien ou musulman, offre de nombreuses images vivantes d’un poêlon infini dans lequel les malavisés finiront en sauté pour l’éternité. (Le Bouddhisme traite le problème différemment : si vous ne suivez pas les préceptes de la foi, vous risquez de vivre votre prochaine incarnation sous la forme d’un cafard sextaplégique).


Ces visions d’horreur fonctionnent à merveille. Des dizaines d’êtres humains terrifiés laissent des concepts improbables prendre résidence dans leur crâne. Après tout, s’accrocher au « mème » est le seul moyen d’éviter de finir roussi et croustillant. Et ces adeptes qui doutent parfois de l’honnêteté totale du « mème » religieux ? Ou ceux qui sont tentés de soumettre le « mème » à la lumière hostile de la logique ? Le « mème » prospère, comme tout parasite, possède des caractéristiques visant à empêcher le prétendu rationaliste de le supprimer de son système. Seuls ceux qui ont la foi, dit le « mème » religieux, seront sauvés. Et qu’est-ce que la foi ? C’est une conviction aveugle et inconditionnelle, une volonté absolue d’héberger le « mème » pour toujours, de ne jamais tenter de le déloger de son gosier. Crache-moi, dit le « mème », et tu risqueras un destin pire que la mort. Non, les « mèmes » ne préparent pas leurs conquêtes. Comme tous les vrais réplicateurs, les « mèmes » refaçonnent automatiquement tout ce qu’ils peuvent prendre de ce modeste monde et ont pour cela un allié inestimable.


Les « mèmes » se déploient sur toute la planète, portés par des hôtes extrêmement rusés. Ces êtres humains qui recherchent l’idéalisme, le gain, le courage ou la gloire, répandent le « mème » avec une vigueur et un enthousiasme tels que la façon dont Johnny Appleseed plantait ses arbres fruitiers aurait des airs de fainéantise en comparaison. Les Romains conquirent les Gaulois et transformèrent la Gaule entière en province romaine et les « mèmes » Romains bondirent rapidement dans les esprits gaulois. Les Saxons écrasèrent les Bretons d’Angleterre et les transformèrent en paysans dans une nouvelle Angleterre dirigée par une aristocratie saxonne et les « mèmes » saxons s’éparpillèrent dans les cerveaux des tribus soumises. Les Américains s’emparèrent d’Hawaï et la placèrent sous l’autorité de Washington ; ils apprirent aux enfants de l’île les idéaux américains, les « mèmes » américains. Les Soviétiques prirent la Pologne, la Tchécoslovaquie et l’Allemagne de l’Est. Puis, les commissaires du peuple réunirent les travailleurs de ces états « libérés » dans des séances d’endoctrinement politique quotidiennes à la fin de la journée de travail. Ils jetèrent en prison ceux qui n’étaient pas d’accord avec les nouveaux dogmes officiels. Finalement, les envahisseurs soviétiques façonnèrent des nations dépendantes dont les leaders se tournaient vers Moscou pour toutes les questions majeures et dont les biens entraient à flots dans l’économie soviétique tels des cellules sanguines circulant de la main jusqu’au cœur. Les Russes avaient offert des populations entières en pâture à leur « mème ». Et le « mème », en échange, avait offert aux Russes une récompense : une fantastique augmentation de leur prestige et de leur puissance. Au centre de chaque société se trouve un maître autoritaire : le « mème ». Les canonnières de l’Amérique du dix-neuvième siècle, les chars d’assaut de l’Union Soviétique et les armées de l’Islam n’étaient que de simples armes dont se servait un « mème » pour s’emparer de la matière neuve. Elles étaient les mains avec lesquelles le « mème » refaçonne de la substance brute à sa propre manière.






Ce livre bouleverse toutes les idées reçues que le genre humain se fait de lui-même. Il explore les forces qui gouvernent l’histoire, devenant aussi important que “l’origine des espèces” de Darwin. Un livre fascinant, exceptionnel, unique, d’une culture encyclopédique sans égal, serti d’une logique implacable. Personne ne peut sortir intellectuellement indemne après cette lecture dramatique.







Dans le "Cerveau Global", tome 2 du "Principe de Lucifer", Howard Bloom analyse le mécanisme de la sélection individuelle et démontre que l'évolution repose fondamentalement sur la notion de partage de l'information et ce, depuis nos origines.


Ainsi, Howard Bloom explique que nous sommes tous intégralement constitués de bouts d'informations et que c'est notre capacité même à les partager qui nous confère l'intelligence.Tout être humain refusant d'être informé ou de partager l'information, que ce soit sur le plan personnel ou sur celui du bureau, prend le risque d'être éliminé par la société dans laquelle il évolue. Il en est de même au niveau des nations, en passant par les écosystèmes, les gangs de banlieue, les institutions politiques et les forces armées. Dans une démonstration hallucinante, Howard Bloom montre que ce sont les systèmes d'information qui effectuent la sélection individuelle et qui créent les "chefs". Il affirme "qu'une idée, bien qu'invisible, se comporte comme une personne vivante". Il prouve d'ailleurs, que ce sont les idées qui choisissent les hommes (et non l'inverse) ! Avec son style extraordinaire, Bloom nous révèle les mystères de la sélection et un seul sentiment subsiste après la lecture de ce livre : celui d'avoir percé le véritable secret de la Vie.







vendredi, juillet 08, 2016

Bretagne magique

Brocéliande
La forteresse de l’Autre Monde


Le Chêne à Guillotin. « Cet arbre remarquable, plusieurs fois centenaire, fut d’abord appelé « Chêne des Rues Éon » au 19e siècle avant de devenir « Chêne à Guillotin » dans les années 1970, du nom d’un prêtre réfractaire réfugié à Concoret pendant la Terreur. » Source 

Le Sacré étant par essence ambigu, on ne découvre dans ces hauts lieux que ce qu’on vient y chercher. A Lourdes, sous une architecture tapageuse qui masque la misère humaine, le diable rôde aux endroits mêmes qu’a marqués la Vierge. Aux Saintes-Maries-de-la-Mer, seul reste d’une cité engloutie, la crypte est le théâtre de rituels qui ne sont pas forcément orthodoxes. A Saint-Rémy-de-Provence, le soleil ne parvient pas à faire la lumière sur les ruines de Glanum où se superposent les dieux gaulois, grecs et romains.

A Chartres, dans la crypte de la cathédrale, Notre-Dame-de-Sous-Terre veille également à ce que le dragon ne surgisse pas du puits. Et ce n’est pas par hasard qu’on procédait au sacre des rois de France dans la cathédrale de Reims. Mais à tout cela répond la cathédrale du Puy-enVelay, avec son cloître et la gigantesque statue de Notre-Dame-de-France : en face, sur le Mont-Aiguilhe, saint Michel clôt le cône d’un volcan : là aussi, la dragon dort d’un étrange sommeil...

C’est cependant dans la vieille Armorique que la magie apparaît comme la plus subtile, la plus secrètement enfouie dans la verdure : Brocéliande est sans doute le haut lieu qui suscite le plus de fantasmes par le fait des légendes et des diverses traditions qu’on y a localisées.

Brocéliande, c’est la forêt de Paimpont, à la frontière de l’Ille-et-Vilaine et du Morbihan. Ce nom, qui correspond à un ancien Bréchéliant, signifie peut-être “forteresse de l’Autre Monde”. C’est incontestablement une forêt druidique, un de ces temples en plein air où les Celtes pratiquaient les énigmatiques rituels de leur religion. C’est là qu’à partir du XIe siècle, on a voulu localiser les principaux événements de la tradition arthurienne et de la légende du Graal, lesquelles sont originaires de Grande-Bretagne. Mais ce n’est certainement pas sans raison.

Car si le Val sans Retour, où Morgane la Fée - image de la déesse primitive - enfermait les chevaliers d’Arthur, est une localisation récente, si les appellations sont souvent fantaisistes, il n’en reste pas moins vrai que la forêt recèle des lieux bien étranges, où la légende rapportée fait écho à des traditions locales parfaitement authentiques.

Le  “Tombeau de Merlin” n’est qu’un dolmen en ruine et n’a en fait aucun lien avec l’enchanteur des romans de la Table Ronde. Mais c’est quand même le Tombeau de Merlin, avec toute l’aura magique et mystique qui émane d’une terre frappée par l’Esprit. Quant à la Fontaine de Barenton, décrite dans les textes du Moyen Age comme la “fontaine magique qui fait pleuvoir”, comme la “fontaine qui bout, bien que son eau soit plus froide que le marbre”, elle est le lieu par excellence où s’opèrent les mystérieuses alchimies de la lumière, de l’ombre, du vent et de l’eau.

C’est l’exemple le plus parfait du nemeton gaulois, c’est-à-dire la clairière sacrée, le sanctuaire perdu dans la forêt où l’être humain peut s’imprégner de la divinité parce que c’est l’endroit idéal de la communication entre le visible et l’invisible, une projection du Ciel sur la Terre. Et dans l’église de Tréhorenteuc, qui rappelle celle de Rennes-le-Château, mais avec une polarité inversée, le Graal brille au milieu du grand vitrail, tandis que dans l’ombre, sur le mur d’en face, le Cerf blanc au collier d’or, entouré de quatre lions, erre dans une sorte de forêt stylisée, et que la fée Morgane triomphante nargue Jésus tombé pour la troisième fois sous le poids de sa croix. Il ne faudrait pas oublier non plus l’inscription qui se trouve au-dessus de la porte de l’église : “la porte est en dedans”.

Car, en Brocéliande, tout est effectivement en dedans. Il ne suffit pas d’errer dans des chemins qui souvent ne mènent nulle part, car ils se perdent dans des landes où les ajoncs griffus se dressent comme des murailles de flammes devant Lancelot du Lac qui voulait délivrer les prisonniers du Val sans Retour. Il n’y a pas de châteaux somptueux sur les collines, ou entre les arbres, ni dans le fond des vallées. Ou plutôt si, il yen a : mais il faut ouvrir la porte qui est en dedans pour les voir.

Autrement, on risque de tourner en rond des mois durant, des années, des siècles peut-être, sans espoir de retrouver un jour le chemin qui mène au sanctuaire. Et pourtant, ce sanctuaire, il est là, en plein cœur de la forêt magique. Il suffit d’écouter la grande voix de Merlin pour le découvrir...


Jean Markale, La France magique.




Jean Markale 

Tome II 

Brocéliande et l'énigme du Graal ; La Bastille et l'énigme du Masque de fer ; Chartres et l'énigme des Druides ; Rennes-le-Château et l'énigme de l'or maudit.

mercredi, juin 29, 2016

Bonnes Vacances !






Vends un lot de T-shirts 
« Tibet libre » made in China.




Ah vendrent Bescherelle
jamé servy.


A vendre, encyclopédie
Universalis en 18 volumes.
Très bon état. Je n'en ai plus 
besoin, je suis marié et ma 
femme sait tout !


A vendre, fauteuil 
Louis XVI 
décapitonné.


Vends exemplaire de la 
Bible : première édition dédicacée 
par l'auteur.


Vends casier judiciaire 
d'occasion
peu servi.


Achète, 5 euros, tous vos 
billets de 10 euros 
(même usagés).


Vends petite voiture
puissance : 5 poneys fiscaux.


A vendre
Taser, idéal pour faire passer
le courant avec les jeunes.


Vends robe de mariée
portée une seule fois
par erreur.


Cause décès, à vendre
parachute neuf, servi une
fois, jamais ouvert.


Homme politique vend sa 
collection de livre sur la 
déontologie.
Neufs, jamais lus.


Mille-pattes vend 
appartement de plain-pied.  





François Jouffa et Frédéric Pouhier, PETITES ANNONCES A LA CON.



mardi, juin 28, 2016

QUESTIONS QUI FÂCHENT ENTRE LÉGALITÉ ET MORALITÉ



Pourquoi ?


Pourquoi un député au bout de seulement cinq ans de cotisation retraite touche une retraite moyenne de 1 500 euros par mois alors qu’un employé pour 42 années de cotisation touchera 896 euros en moyenne ?

Pourquoi, au bout de deux mandats de six ans chacun, un sénateur peut-il toucher plus de 3 700 euros par mois de retraite ?

Pourquoi la retraite des élus n’est-elle pas prise en compte dans l’écrêtement (8 200 euros) des indemnités d’élus.

Pourquoi une cotisation retraite d’élu rapporte-t-elle en moyenne 6,50 euros pour un euro cotisé pendant vingt ans alors qu’un salarié du régime général touche entre 0,87 et 1,57 euro pour un euro cotisé pendant quarante-deux ans ?

Pourquoi un élu peut-il cumuler ses différentes retraites (jusqu’à cinq retraites) ?

Pourquoi un élu peut-il travailler en touchant sa (ses) retraite(s) d’élu complète(s) sans plafond de montant alors que le citoyen lambda ne peut le faire sans dépasser la valeur de son dernier salaire ?

Pourquoi les élus ont-ils une retraite par capitalisation et l’interdisent-ils résolument aux « autres » qui n’ont droit qu’à une retraite par répartition ?

Pourquoi les cotisations retraite des élus peuvent-elles être abondées par les collectivités, ce qui permet à un parlementaire de toucher sa retraite à taux plein avec moins d’annuités de cotisation ?

Pourquoi une partie de la pension de retraite des parlementaires est-elle insaisissable (même en cas de fraude ou d’amende) ?

Pourquoi un agent public qui voudrait se présenter à une élection législative ne devrait-il pas démissionner de la fonction publique ? Un salarié le doit, lui, s’il veut travailler ailleurs !

Pourquoi deux ans d’allocations chômage pour un salarié lambda du régime général et trois ans pour les députés ? Ceux-ci ont-ils plus de mal à retrouver un travail ?

Pourquoi les députés qui ne se représentent pas peuvent-ils toucher l’allocation différentielle et dégressive de retour à l’emploi ? Un salarié qui démissionne n’a, lui, droit à rien !

Pourquoi la fonction d’élu est-elle officiellement bénévole et que l’élu s’en met quand même plein les poches ?

Pourquoi un salarié au petit salaire ne peut-il bosser que jusqu’à 62 ans (67 ans pour les cadres) et un élu avec un gros salaire jusqu’à sa mort ?

Pourquoi faut-il avoir un casier judiciaire vierge pour entrer dans certaines professions et que ce n’est pas le cas pour être élu ?

Pourquoi un parlementaire échappe-t-il aux règles communes d’embauche d’un salarié alors qu’il vote des lois pour que les autres les appliquent ?

Pourquoi un parlementaire doit-il donner le détail de son patrimoine alors que personne n’a le droit de le publier sous peine d’amende ?

Pourquoi la fraude dans la déclaration de patrimoine d’un élu ne vaut-elle pas la prison mais seulement 30 000 euros d’amende alors que la simple fraude d’un citoyen pour faux et usage de faux d’un document délivré par l’Administration est punissable de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende ?

Pourquoi un parlementaire (député ou sénateur) touche-t-il une IRFM (indemnité représentative de frais de mandat) de 5 770 euros par mois pour un député et de 6 200 euros par mois pour un sénateur, dont l’usage n’est pas contrôlable et pour lequel il n’a de compte à rendre à personne ?

Pourquoi, durant son mandat, un élu peut-il s’acheter un bien qu’il nomme souvent « permanence », le payer à crédit avec l’IRFM, qui est de l’argent public, et le garder – ou le vendre – pour son bénéfice personnel ?

Pourquoi les parlementaires cumulards peuvent-ils toucher plusieurs enveloppes de frais de représentation (frais en tant que président d’agglomération, frais en tant que maire, IRFM en tant que député…) ?

Pourquoi les restaurants trois étoiles (cinq étoiles ?) de l’Assemblée nationale et du Sénat coûtent-ils si peu cher à l’élu ?

Pourquoi un parlementaire peut-il être conseil d’une société et toucher des honoraires faramineux en plus de ses indemnités ?

Pourquoi un élu à revenu égal de celui d’un salarié paye-t-il moins d’impôt sur le revenu ?

Pourquoi les parlementaires et les maires peuvent-ils embaucher qui ils veulent dans leur cabinet, par exemple, pour les sénateurs, les membres de leur famille ?

Pourquoi parle-t-on toujours de réduire le nombre de fonctionnaires mais jamais celui des parlementaires ?

Pourquoi les sénateurs se sont-ils versé en 2011, au titre d’un « rattrapage exceptionnel », une prime de 3 531,61 euros avant les congés d’été… ?

Pourquoi aucun chiffre n’existe sur la présence ou non des sénateurs lors des séances au Sénat ?

Pourquoi les élus, chantres de la justice, acceptent-ils tous les ans la réduction du nombre de juges d’instruction (623 en 2009, 553 en 2011, 540 en 2012…) ?

Pourquoi la pension de réversion d’un élu décédé est-elle de 66 % sans condition de ressources du survivant alors que celle d’un salarié du privé est de 54 % sous condition de ressources du survivant (aucune réversion au-dessus de 19 614,40 brut annuel !) ?

Pourquoi la retraite d’un élu est-elle garantie et connue d’avance alors qu’un salarié du régime général n’est sûr de rien ?

Pourquoi un député peut-il cumuler plusieurs « réserves parlementaires » sans que cela se sache officiellement ?

Pourquoi l’indemnité de fonction d’un député et son IRFM ne sont-elles pas imposables ?

Pourquoi un député a-t-il droit au remboursement de frais de taxis parisiens (alors qu’il touche l’IRFM pour ça) ?

Pourquoi un ancien sénateur ou un ancien député ont-ils droit à la gratuité à vie en première classe SNCF ?

Pourquoi un ancien sénateur et son conjoint ont-ils le droit au remboursement de la moitié de 12 vols Air France par an et à vie ?

Pourquoi un sénateur peut-il emprunter jusqu’à 150 000 euros à un taux préférentiel ?

Pourquoi les anciens ministres, leurs conjoints et leurs enfants ont-ils droit à la gratuité à vie des vols Air France et à la gratuité à vie des transports sur le réseau SNCF ?

Pourquoi une mairie ne se porte-t-elle pas automatiquement partie civile quand un élu de sa commune est mis en cause dans une affaire lésant les intérêts de la ville ?

Pourquoi y a-t-il dans le service des fraudes un service spécial pour les élus ? Une fraude d’élu est-elle différente des autres pour bénéficier d’un traitement de faveur ?

Pourquoi un élu condamné définitivement ne rembourse-t-il pas les frais d’avocat dépensés pour lui par la collectivité ?

Philippe Pascot, « Pilleurs d'Etat ».



Dans son livre Pilleurs d'Etat, « Philippe Pascot nous entraîne à la découverte de ce que nos élus cachent sous le tapis de leur exemplarité affichée et de leur moralité élastique quand elle touche à leurs privilèges.

Il démontre à travers des faits concrets que le système lui-même, dans son immobilisme calculé, ne peut donner naissance qu'à des dérives illicites ou légales mais toujours totalement immorales ! Si tous les élus ne sont pas pourris, beaucoup sont complices...

Cet ouvrage recense tous les abus légaux dans lesquels se vautre sans vergogne la classe politique française : salaires exorbitants, exonération d'impôts, retraites douillettes, passe-droits et autres petits arrangements entre amis, le tout dans le cadre d'une loi faite sur mesure et qu'ils connaissent sur le bout des doigts.

Des faits et des actes révoltants, mis à jour sans concession mais sans esprit partisan, dans le seul but du droit à l'information pour tous. »




Le groupe d’études sur le Tibet de l’Assemblée nationale comprend environ 200 députés.
http://www2.assemblee-nationale.fr/instances/fiche/OMC_PO686627



vendredi, juin 24, 2016

La victoire du Brexit


(Un bon Karma british serait de faire le ménage à la City)



Après la victoire du Brexit, l'Angleterre redeviendra-elle une terre de résistance contre l'euro-dictature allemande, comme en 1940 ?


La honte !

Les politiciens français ne sont que des collabos de la démocrature européenne sous emprise allemande.

Le peuple français, lui, veut se libérer de la dictature économique de l'UE et de Madame Merkel qui ouvre les portes des usines allemandes et de l'Europe aux immigrés sous-payés. L'euro-capitalisme a besoin d'esclaves volontaires en provenance du Moyen-Orient et de la Méditerranée. Mais seule une minorité de travailleurs très qualifiés est embauchée ; beaucoup d'immigrés deviennent des parias, compagnons de misère des dizaines de millions de chômeurs européens.

Le général de Gaulle a pu déclarer : « Sur le plan ethnique, il convient de limiter l'afflux des Méditerranéens et des Orientaux, qui ont depuis un demi-siècle profondément modifié la composition de la population française. Sans aller jusqu'à utiliser, comme aux États-Unis, le système rigide des quotas, il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.) »

Source : Général de Gaulle, juin 1945, cité par Philippe Alméras, dans « Retour sur le siècle », Les Cahiers de Jalle, Boston et Paris, 1999, p. 101.




L'énorme germaine triomphante, coiffée du Pickelhaube (casque à pointe prussien), représente l'économie ogresse qui tient le petit français à sa merci. La France est exsangue à cause des Sarkozy, Hollande et autres pestes politiques... Vite, le FREXIST !


MEDIA CULPA




mercredi, juin 22, 2016

Usages pervers des techniques méditatives

« Il s’imaginait, toujours en ImagiShark, happer les qualités subtiles de l’autre, les dévorer... »


Dans un roman à clés intitulé "NIRVANA", Marc Bosche (1959 - 2008) dénonce les dérives d'un lama ayant réellement existé. 

Crocki est un lama français psychopathe. Après avoir intégré le cercle des hiérarques d'une puissante congrégation lamaïste, Crocki est devenu au fil du temps un redoutable magicien noir capable d'utiliser le pouvoir de son imagination et de rituels démoniaques, notamment ceux des gardiens courroucés (les dharmapalas, nommés imagiShark dans le roman), afin d'assouvir sa soif de domination.

L'auteur pense que le pouvoir dévoyé de l'imagination, de la concentration et des visualisations peut subjuguer, tourmenter ou tuer une personne. D'ailleurs, le thriller commence par des morts inexpliquées de jeunes retraitants...

Ici, Marc Bosche résume la technique de visualisation utilisée par Crocki :


« Nous venions de comprendre comment notre psychopathe procédait. Il combinait sa passion du grignotage avec la visualisation de ses victimes, grâce à sa stabilité de l’attention et la grande clarté de cette dernière. Dès qu’il avait choisi sa proie, il surgissait, se visualisant comme imagiShark, et imaginait qu’il ouvrait le ventre de la victime d’un coup de couperet. Simultanément dans sa chambre il déchirait son nouveau sachet de chips CrispyMax. Il imaginait que le bol rituel que tient l’imagiShark de sa main gauche se remplissait de la conscience et de la vitalité du malheureux, tandis que dans sa chambre il tenait le paquet de chips ouvert devant lui, frémissant de désir pour en avaler le contenu. Il s’imaginait, toujours en ImagiShark, happer les qualités subtiles de l’autre, les dévorer, tout en puisant dans le sachet aluminisé ses chips, dont il se régalait, allant jusqu’au bout du paquet avec un plaisir inavouable. Il avait peu à peu dérivé de son appétence pour ce grignotage une puissance, capable de dominer, voire de nuire, sans pouvoir vraiment s’arrêter... » […]

Le pouvoir d'une imagination entraînée peut générer une véritable agression psychique. 



L'attentat magique de Crocki contre le daïla lama 

(ne pas confondre avec le dalaï-lama qui se trouve dans d'autres livres de Marc Bosche) 

- 1 -


« Déjà Crocki offrait son écharpe. Il semblait très concentré, comme s’il se visualisait en imagiShark. Le daïla lama cilla à peine, lorsqu’une expression lointaine, distante, implacable, passa, fugitive, sur ce visage pâle incliné devant lui. Pomme et moi eûmes la perception intérieure de ces instants : Crocki tentait de subjuguer le daïla lama.

Crocki imaginait qu’il était devenu noir, énorme, le poil hérissé, entouré de flammes rougeoyantes, et que le daïla lama était tout petit et réduit à sa merci, retenu sous son large pied d’imagiShark aux ongles acérés. « Kshh ! » En un éclair, il imagina qu’il attrapait de sa main griffue notre daïla lama. Ce dernier, il le voulait minuscule, gigotant, apeuré, en l’air, tandis que l’imagiShark le soulevait... « Kshh ! » Crocki visualisait déjà son agréable festin : il s’apprêtait à engloutir le daïla lama en une seule bouchée. Il allait l’enfourner vivant, avec sa robe bordeaux, ses jupons couleur safran et ses lunettes, tout crû, dans sa grande gueule carnassière ornée de gigantesques incisives blanches. Il ouvrit largement son redoutable clapet. Ses puissants maxillaires écartés formaient comme un sourire gourmand. Il y précipiterait donc sa victime qu’il tenait au-dessus, suspendue entre son pouce et son index... Tout cela ne lui prit qu’un instant, au moment où il se penchait, apparemment dans la plus profonde dévotion, pour recevoir l’écharpe que le daïla lama lui passait autour des épaules. »




Comment l'attaque psychique de Crocki fut parée

- 2 - 

« Pomme, réalisant comme moi ce qui se passait, pressa son talon de chaussure sur les orteils de Crocki, qui était nu pieds dans ses sandales. Ses doigts de pieds endoloris lui firent perdre un instant le fil de sa concentration. Quant à moi j’exhibais sous les yeux de Crocki un paquet, taille Jumbo, de chips CrispyMax saveur bacon, que j’avais caché sous mon châle, et qui m’avait fait ressembler à Bibendum. Je fis crisser ostensiblement le papier aluminisé de l’emballage sous son nez.

Confronté à des orteils endoloris et à une telle tentation visuelle et sonore, Crocki perdit la stabilité de sa visualisation. Nous avions gagné du temps, quelques secondes à peine, afin que le daïla lama puisse entrer, sans être dérangé, dans sa méditation de la vacuité, en dissolvant les éléments conscients de sa réalité, les uns après les autres, passant par les étapes successives que chacun éprouve au moment de l’extase sexuelle, mais aussi de la mort, du coma ou encore de l’éternuement.... Depuis la vacuité, il ne pouvait maintenant plus être atteint par la forte densité de l’imaginaire de Crocki. »



Les pratiques erronées ou la perversion du dharma.

En qualité de moine résidant au monastère tibétain Dhagpo Kundreul Ling situé en Auvergne (France), Marc Bosche n'ignorait pas les rivalités et les haines qui déchiraient l'ordre religieux. A l'époque, la guerre des deux kamapas faisait rage. Et, les hiérarques des deux camps ne négligeaient pas les techniques psychiques de protection, comme l'illustre l'extrait suivant.



Comment fut désactivé le pouvoir diabolique de Crocki, lama magicien et hiérarque maudit 

- 3 -

« Le daïla lama, et sa suite, avaient l’habitude des pratiques erronées des disciples, surtout dans quelque faction renégate. Ils savaient bien que cette promenade pouvait réserver ce type de surprise.

Des vaisseaux lumineux surgirent de la suite du daïla lama. Ils restèrent invisibles pour la plupart d’entre nous dans la petite assemblée. Ils émergèrent dans notre monde humain depuis une autre dimension inconnue. Ils allèrent protéger chacun au monastère, dans les centres de retraites, chez les disciples, et parmi la foule rassemblée ici. Une nuée de ces champs de lumière translucide, dotés d’activités subtiles, se répandait. Ils entouraient chacun, et se fondaient avec chaque constitution humaine.

Crocki en fut lui aussi rapidement entouré et des effets psychosomatiques souverains prirent possession de son corps. Des activités fluides se déplacèrent bientôt à l’intérieur de lui, animées de courants et d’une grande mobilité interne. Le corps de Crocki était visité par ces fluides dorés aux circulations précises... Pomme et moi bénéficions, en ces instants, d’une sorte de zoom grossissant notre perception, nous permettant de discerner ses détails. Un minuscule mandala, une sorte de disque sur lequel était disposées des silhouettes miniatures et comme vivantes, fut instantanément extrait du corps subtil de Crocki, au niveau de son nombril, par ce champ doré et mouvant. Nous percevions comme au ralenti ces interventions invisibles, par une étonnante médiation intérieure.

Ce mandala, nous en vîmes rapidement quelques détails. Il s’agissait du domaine à taille réduite des idoles qui étaient vénérées au monastère... Il y avait le bouddha, les imagiShark prédateurs, les divinités du tantrisme, comme autant d’aimables santons de Provence qui auraient été virtuels, animés et vrais, tout à la fois. Du mandala, les silhouettes de plusieurs imagiShark noirs furent aspirées par le vaisseau invisible, et elles y disparurent. Le mandala désormais plus petit, et réduit à des silhouettes rouges, blanches et or fut réintroduit dans le corps de Crocki. Ce dernier venait de perdre la puissance des imagiShark, celle qui avait permis à ses passions, à sa colère, d’avoir des effets multipliés, et d’agir ainsi sur les autres... »


Dans ce dernier extrait, l'auteur développe une hypothèse pouvant expliquer le fonctionnement des techniques psychiques de domination utilisées par Crocki. 


« Car ses visualisations courroucées étaient rendues efficaces, en servant d’organe sensoriel à un système spoliateur sophistiqué, existant dans des plans imperceptibles, en filigrane de notre monde et de ses lois. Cette intrusion passait ici inaperçue. Elle faisait irruption, à la manière d’un invisible vaisseau furtif, dans notre humanité. Sa conscience collective disposait d’une technologie psychosomatique avancée.

L’informatique des hommes et sa complexité ne peuvent encore rendre compte de ce qu’est cette science furtive. Internet connaît la multiplication des cookies. Ces petits programmes mobiles entrent à leur insu dans les réseaux de télécommunication. Certains peuvent même faire remonter vers leur ingénieur, le hacker, les codes confidentiels permettant de débiter des comptes bancaires, à l’autre bout du monde.

Cette image simple est insuffisante, cependant, pour suggérer ce qu’était ce réseau de simulations neurosensorielles interactives. Celui-ci avait développé des cookies pour notre univers humain organique. Ces activités échantillonnaient les nuances de la conscience et les télé-transportaient dans ce système. Leurs qualités se transformaient, se combinaient de nouveau, selon une logique indéchiffrable. Ce qui était prélevé chez les humains allait de la vitalité juvénile à la méditation paisible. Ce système psychosomatique très complexe prenait, recomposait, et réintroduisait parfois des flux, tant de conscience que de vitalité, dans les expériences des personnes.

Cette méthode lui permettait de promouvoir des orientations collectives, de favoriser les évolutions d’un groupe, et de stopper les résistances des personnes concernées. Selon des stratégies confidentielles, desquelles notre entendement devait rester loin, notre humanité était mise à contribution, réduite à de vastes gisements de conscience primitive. Nous ne pouvions pas imaginer que nous étions des mammifères élevés en stabulation libre !

Impossible pour autant de désigner les responsabilités : ce système provenait d’autres dimensions et, tel un vaste vaisseau spatio-temporel, il savait y circuler. Connaissant les principes du temps, il émergeait à l’affût des opportunités faciles de conquête et de colonisation. Comme les humains le firent au cours de leur histoire...

La colère, combinée à l’utilisation d’images agressives imagiShark, pénétrait les constitutions psychosomatiques humaines. Grâce à l’effraction, ces activités accédaient à l’intimité des êtres vivants. Elles y prélevaient les meilleures énergies de bonheur. Elles pratiquaient un appauvrissement progressif de la vie... Elles savaient transformer rapidement un groupe, et ne se souciaient pas de lui assurer un éveil spirituel. »


Télécharger gratuitement « Nirvana, le réveil des oiseaux », un thriller initiatique de Marc Bosche.

Trois amis tentent de résoudre la terrifiante énigme qui semble hanter une mystérieuse lamaserie reconstituée en Europe.




Les passages en bleu ne sont pas dans le roman de Marc Bosche.


mardi, juin 21, 2016

Joël Labruyère, le "gourou" des Brigandes

Les idées d'un gnostique libertaire, pourfendeur du lamaïsme, du jésuitisme, du dragon de Sodome..., inspirent un groupe de chanteuses masquées.


L'extrême-droite française est agacée par les Brigandes, chanteuses inspirées par les idées de Joël Labruyère, gnostique libertaire, philosophe, troubadour, et grand provocateur.




Tout faire sauter ou bien créer 
une Sainte-Vehme pour terroriser les terroristes au pouvoir

Joël Labruyère n'a jamais caché sa sympathie pour les idées de Julius Evola.

Evola, rappelons-le, disait à propos de l'action « révolutionnaire » : « Il ne s'agirait pas de "contester" et de polémiquer, mais de tout faire sauter... »

C'est aussi Evola qui semble inspirer l'activisme non-violent des Brigandes, qui s'apparente à une Sainte-Vehme des esprits :

« Certes, disait Evola, si l'on pouvait organiser aujourd'hui une sorte de Sainte-Vehme agissante, capable de tenir les principaux responsables de la subversion contemporaine dans un état d'insécurité physique constant, ce serait une excellente chose. Mais ce n'est pas une chose que des jeunes puissent faire ; par ailleurs, le système de défense de la société actuelle est trop bien construit pour que de semblables initiatives ne soient pas brisées dès le départ et payées à un prix trop élevé. » 


Les jésuites au Tibet

Depuis, l'arrivée des jésuites au Tibet, c'est à dire « depuis plus de 360 ans, constate un responsable de la Western Shugden Society, il n’a jamais été vraiment certain qu’un des occupants du Potala, y compris l’actuel Dalaï-lama, ait été un vrai Dalaï-lama, c’est à dire une véritable incarnation de Gendun Droub. »




Les catholiques d'extrême-droite reconnaissent l'autorité du pape François, un jésuite. Ils sont donc très irrités par la détestation quasi-obsessionnelle que manifeste ostensiblement Joël Labruyère à l'encontre des jésuites. Pour Labruyère, l'ordre fondé par Ignace de Loyola est en réalité une dangereuse organisation occulte, c'est la tête de pont des entités provenant de la planète Mars. Leur but est de parvenir au pouvoir mondial. Un délire ? Quoi qu'il en soit, Joël Labruyère n'est pas le seul à accuser les jésuites de complot.

C'est dans les écrits du penseur gnostique Rudolf Steiner, connu des écologistes pour ses thèses sur la biodynamie, que Joël Labruyère trouve une partie de sa virulente critique des jésuites. Steiner était persuadé de l'existence d'un jésuitisme occulte.

De-ci de-là en navigant sur Internet, on lit qu'"Adam Weishaupt (fondateur des Illuminati), était éduqué par des jésuites", "Cecil Rhodes voulait créer un ordre sur le modèle d’Ignace de Loyola (comme le feront aussi plus tard Hitler et Himmler)". Parfois, on évoque ces phrases de Rudolf Steiner à propos des Protocoles des Sages de Sion :

« … Je ne parlerai pas du reste du contenu du livre [NdT : Protocoles des Sages de Sion, qui venait de paraître en Allemagne], mais il suffit de lire seulement un tout petit peu de ces « Protocoles » et de connaître le monde, pour savoir qu’il s’agit de l’une des plus grossières forgeries [NdT : ou "duperies"] jésuites. Ce sont tout simplement des faux (= falsifications) jésuites, qui ont été rédigés afin de faire croire à l’existence d’une telle société [NdT : Les Sages de Sion, société fictive, inventée dans le cadre de cette mystification]. » 


(R. Steiner, conférence du 5 avril 1919, in Impulsions du passé et de l’avenir dans la vie sociale). 


Selon Christian Lazaridès, « quand Steiner a parlé des jésuites et du jésuitisme occulte, ce fut toujours pour dénoncer fondamentalement le geste effroyable de l’initiation jésuite, qui est le viol de la volonté humaine, l’atteinte la plus fondamentale à la dignité humaine ».

Rudolf Steiner a révélé à plusieurs reprises un grave problème jésuite dans le sens le plus occulte. Ce thème est exploité avec délectation par Joël Labruyère, provocateur iconoclaste et éventuellement guide spirituel des Brigandes.




Complots des jésuites
 quelques souvenirs anglais

Ils imprimaient et répandaient secrètement des pamphlets virulents contre la reine et l’Eglise anglicane. L’un d’eux, le Père Campion, fut pris, condamné pour haute trahison et pendu. Ils intriguaient aussi à Edimbourg pour gagner à leur cause le roi Jacques d’Ecosse. Le résultat de toute cette agitation fut l’exécution de Marie Stuart en 1587.

Vint l’expédition espagnole, l’invincible Armada, qui fit un moment trembler l’Angleterre et réalisa l’ « union sacrée » autour du trône d’Elisabeth. Mais la Compagnie n’en poursuivait pas moins ses projets et ne cessait de former des prêtres anglais à Valladolid, à Séville, à Madrid, à Lisbonne, tandis que sa propagande secrète continuait en Angleterre sous la direction du Père Garnett. Celui-ci, à la suite de la Conspiration des poudres, dirigée contre Jacques Ier, successeur d’Elisabeth, fut condamné pour complicité, et pendu comme l’avait été le Père Campion.

Sous Charles Ier, puis sous la République de Cromwell, d’autres Jésuites payèrent encore leurs intrigues de leur vie. L’Ordre crut un moment triompher sous Charles Il qui, par le traité secret de Douvres, conclu avec Louis XIVe s’engageait à rétablir le catholicisme dans le pays. « La nation ne connut qu’incomplètement ces circonstances. Mais le peu qui en transpira suffit à exciter une incroyable agitation. Toute l’Angleterre frémit devant le spectre de Loyola et les complots des Jésuites. »


Edmond Paris, Histoire secrète des jésuites. (PDF gratuit ICI)



Le Dragon de Sodome



Joël Labruyère ne s'est pas attiré la sympathie des frères homosexuels des obédiences initiatiques et occultistes en écrivant :

« Sur le plan occulte, la pratique de la sodomie est un acte magique qui entraîne des effets cristallisants sur les corps subtils.

Depuis l’antiquité, certains occultistes ont manipulé les jeunes gens par cette pratique afin d’obtenir leur soumission.

La sodomie peut éveiller l’énergie de kundalini, et pratiquée selon certaines règles ésotériques, elle fait dévier l’énergie vitale dans une direction voulue. C’est de la magie noire absolue, l’inversion des forces de conscience dans un but matériel.

Au fur et à mesure que des êtres ont pratiqué ce « rite sexuel », depuis les temps anciens, il s’est formé une concentration énergétique sur le plan astral. Ainsi est né le dragon de l’homosexualité. Pendant un cycle d’évolution, ce dragon demeure assoupi car trop peu d’êtres sont touchés par la pratique qui lui donne sa vitalité.

Depuis un siècle, cette tendance a été revivifiée, à partir de loges d’occultistes (souvent anglo-saxons) regroupant une élite décadente, entichée de magie sexuelle. D’abord, réservée à des initiés, la pratique s’est vulgarisée, et a touché des couches de populations jusqu’ici moralement hostiles à l’homosexualité, jusqu’à devenir une mode officialisée par l’exemple de nos « gardiens de la culture ». [...]

Sodome symbolise le nadir de l’involution. Etymologiquement, en hébreu cabalistique, SoDoM signifie « enfermement dans le sang » - c’est une maladie de l’âme (l’âme étant liée au sang d’après la tradition biblique). L’état du sang étant le reflet de l’âme, Sodome inverse la conscience (l’esprit) qui est intimement liée à l’âme.

Le corps astral du sodomite est retourné, impropre à un développement régulier, ce qui a rendu la pratique homosexuelle prohibée dans les ordres initiatiques.

Or, certaines organisations occultes en ont fait un rituel magique pour formater des jeunes gens qui ont été placés à des postes importants dans l’administration. Cela explique pourquoi notre culture médiatique qui se veut si tolérante à ce sujet, préconise la reconnaissance de l’homosexualité et le mariage entre homosexuels. Ainsi, de fil en aiguille, on pourra justifier les adoptions d’enfants par des couples homosexuels et les bébés de laboratoires à leur usage.

Avec Sodome, la science matérialiste qui est une inversion de la Science spirituelle, est victorieuse. Elle pourra générer une race de mutants humanoïdes orientés exclusivement vers le plan terrestre. C’est le but politique de certaines loges, sinon la Gay Pride ne pourrait défiler dans les rues.

Sans une compréhension des processus ésotériques qui induisent l’homosexualité, on ne peut comprendre son impact dans notre culture, et pourquoi cette pratique est une arme révolutionnaire pour accélérer l’ordre mondial technocratique. »



Se procurer les albums des Brigandes :



Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...