lundi, mars 25, 2024

Chacun est un éveillé qui s’ignore





Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil, 
la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité)




Le Chemin de l’Eveil

Le dressage du buffle dans le Chan



Par Catherine Despeux


Selon le bouddhisme Chan, la nature de Buddha est donnée à tous, chacun étant un éveillé qui s’ignore. Aussi ne peut-il être question d’obtenir l’éveil, état dans lequel disparaissent la distinction sujet-objet et les notions de perte et d’obtention. Pourtant l’homme ordinaire doit le réaliser et, pour ce faire, parcourir un chemin au bout duquel il redécouvre cet inconcevable et inexprimable état d’Eveil.

Si certains textes bouddhiques emploient le raisonnement et la logique, d’autres ont plutôt recours à des métaphores. Ils ne cherchent pas à expliquer, mais à rendre préhensibles les points essentiels de la doctrine et à susciter directement l’expérience d’éveil. Les métaphores les plus courantes sont celles du rêve, du reflet de la lune dans l’eau, de la bulle d’air, etc. Plus que toutes les autres, les textes du Chan révèlent ce souci d’éviter les discours doctrinaux et d’employer de préférence des images, des moyens quasi pédagogiques d’enseignement.

C’est à partir du 7ième siècle que s’est développé dans le Chan la métaphore du dressage du buffle comme illustration du chemin vers l’Eveil. Puis un peu plus tard, probablement aux alentours du 10 et 11ième siècle, sont apparus des poèmes et des illustrations développant en plusieurs étapes de dressage du buffle. L’apparition de telles illustrations n’est pas un fait isolé. D’une part, elle participe d’un mouvement général sous la dynastie des Song de représentations graphiques de système philosophiques, ou purement artistiques. D’autre part, elle correspond à l’apparition et à l’expansion en Chine de la xylographie comme moyen de diffusion à grande échelle d’écrits profanes et bouddhiques accompagnés le plus souvent de figures ou de représentations.

Malgré la proscription de 845 contre le bouddhisme en Chine, le Chan non seulement a continué à être florissant, mais il s’est développé et divisé par la suite en cinq écoles principales, celles de Cao Dong, Linji, Fayan, Yunmen, Gui Yang. C’est principalement dans deux de ces écoles, les écoles de Cao Dong et Linji que ce sont développées les versions illustrées du dressage du buffle.

Une version de ce dressage en dix étapes a été portée à la connaissance des lecteurs français dès 1930, avec la traduction par Paul Petit des poèmes de Kuoan, présentée dans la revue Commerce (dont Paul Valéry était l’un des directeurs). En Chine et au Japon, les versions en dix étapes furent les plus répandues. Cependant, on trouve dans plusieurs ouvrages du bouddhisme Chan des versions en quatre, cinq, six, huit et douze tableaux.

Il faut noter dès l’abord que la description des étapes de la « Voie intérieure » dans le dressage du buffle est loin d’être aussi précise et rigoureuse que dans les textes bouddhiques qui décrivent par exemple les 10 Terres (Dasa-Bhûmi) que doit parcourir le bodhisattva, le « candidat à l’éveil », chaque terre étant affectée de caractéristiques précises et qui ne varient guère d’un texte à l’autre. C’est ici davantage l’inspiration poétique de l’auteur qui paraît avoir dicté le nombre d’étapes menant à l’éveil, encore que le choix du chiffre « dix » ait pu être influencé par l’existences des dix terres du bodhisattva. Mais plus que d’étapes, il s’agit de descriptions d’états.

On peut distinguer deux tendances principales dans les différentes versions du dressage du buffle : celles qui mettent l’accent sur la progression des étapes et semblent une description du travail mental effectué au cours de la méditation assise ou lors des activités quotidiennes, et celles qui se concentrent sur l’expérience de l’état d’Eveil et mettent en relief son caractère subit. Nous retrouvons ici la distinction dans le bouddhisme Chan entre deux courants : le courant gradualiste et le courant subitiste, illustrés par les deux stances célèbres de Shenxiu et Houei-neng :

Shenxiu :

Le corps est l’arbre de l’éveil
L’esprit est comme un miroir clair
Appliquez-vous sans cesse à l’essuyer
Afin qu’il soit sans poussière.

Autre traduction :

Le corps est l’arbre de la Bodhi
Le cœur est le miroir spirituel
A chaque instant, il faut le nettoyer diligemment
Afin qu’aucune particule de poussière n’y adhère


Houei-neng (637-714) :

L’éveil ne comporte point d’arbre
Ni le miroir clair de cadre
La nature de Buddha est éternellement pure
Où y aurait-il de la poussière ?

Autre traduction :

La Bodhi n’est pas un arbre
Et le miroir spirituel n’a que faire d’un support
Etant donné qu’au fond, rien n’existe
Où voulez-vous qu’il adhère des poussières ?

Ainsi la version en dix étapes de Puming marque une purification progressive de l’esprit (du cœur), puisque le buffle blanchit au cours des étapes, alors que dans la version en dix étapes de Kuoan, le buffle est blanc dès le début, car il s’agit de retrouver un buffle qui n’a jamais été égaré.

Que représente le buffle ?

Il représente notre nature propre, la nature de l’éveil, la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité). L’homme symbolise l’individu, l’être humain ; le bouvier la partie de l’individu qui se tourne vers la nature profonde ; la corde et le fouet sont les moyens habiles, upâya, les différentes méthodes de travail mental qui guident vers l’éveil. L’idée de dressage implique celle d’un long travail constant, quotidien, effectué avec une grande patience et une vigilance sans relâche. Cette idée de dressage ou domptage n’est pas nouvelle, on trouve dans nombre de textes bouddhiques le terme « Cœur à dompter » : diao fu xin.

Certaines versions mettent l’accent sur la notion bouddhique de retournement, d’inversion, car c’est une inversion de notre esprit qui engendre les illusions et le monde extérieur tel qu’on le vit d’ordinaire.

Les maîtres Chan n’ont pas été les seuls à recourir à la métaphore du dressage d’un animal sauvage. Il faut noter en Chine l’existence d’une version taoïste du dressage du cheval due à un certain Gao Daokuan. Ce dernier appartenait à l’école Qunazhen qui s’est développée à partir des Song et fut fortement influencée par le bouddhisme Chan, à tel point que certains textes de cette école, s’ils ne contenaient deux ou trois termes taoïstes, sembleraient du Chan pur. L’auteur de cette version du cheval a connu les étapes du dressage du buffle, dont sa version est probablement dérivée.

Enfin l’on retrouve au Tibet une version du dressage de l’éléphant dont les illustrations les plus anciennes qui nous soient parvenues datent du 17ième siècle. Les données actuelles ne bous permettent pas de dire si le thème et les illustrations du dressage de l’éléphant précèdent ceux du dressage du buffle ou inversement, ni quelles furent leurs influences réciproques. Notons que cette version illustre une philosophie autre : celle des neuf étapes de « Samatha », « la tranquillisation totale » accompagnée de « Vipasyanâ », « la Vue profonde » dans un bouddhisme mahâyâniste.

Ouvrages :

- "Le Chemin de l’Eveil", Catherine Despeux. Edition l’Asiathèque avec le concours du Centre national des Lettres. 

"ZEN - L’expérience directe de la réalité", Anne Bancroft. Edition du Seuil. Paris.


samedi, mars 23, 2024

L'auto-libération sans dieu ni maître





L
a maïeutique du chinois Ma-Tsou tendait à l'obtention de l'éveil par soi-même. Cette expérience, indéfinissable et incommunicable, est l'auto-libération exposée dans le CH'AN primitif et dans le LANKAVATARA SUTRA.


L'Intelligence transcendantale



L'Intelligence transcendantale est l'état intérieur d'auto-réalisation de la Noble Sagesse. Elle est réalisée de façon soudaine et intuitive lorsqu'a lieu le "retournement" au plus profond de la conscience; elle n'entre ni ne sort; elle est comme la lune vue dans l'eau. L'Intelligence transcendantale n'est pas sujette à naissance ni à destruction ; elle n'a rien à voir avec la combinaison ni avec la concordance ; elle est dépourvue d'attachement et d'accumulation ; elle transcende tous les concepts dualistes.

Lorsqu'on considère l'Intelligence transcendantale, il faut garder quatre choses à l'esprit : les mots, les significations, les enseignements et la Noble Sagesse (Arya-prajñâ). Les mots servent à exprimer les significations mais ils dépendent de la discrimination et de la mémoire pour leur cause, et de l'emploi de sons et lettres par lesquels un transfert mutuel de sens est possible. Les mots ne sont que des symboles qui peuvent, et ne peuvent pas, exprimer clairement et pleinement le sens voulu; et, de plus, on peut comprendre les mots de façon très différente de ce qu'entendait dire qui les a prononcés. Les mots ne sont ni différents ni non-différents du sens et ce dernier se trouve dans la même relation par rapport à eux.

Si le sens était différent des mots, il ne pourrait pas être rendu manifeste au moyen de mots; mais le sens est illuminé par les mots de même que les choses le sont par une lampe. Les mots sont juste comme un homme transportant une lampe afin de regarder sa propriété, ce qui lui permet de dire: ceci est ma propriété. De même, au moyen des mots et du discours qui prennent leur origine dans la discrimination, le Bodhisattva peut pénétrer le sens des enseignements des Tathagatas et par le sens il peut entrer dans l'état exalté d'auto-réalisation de la Noble Sagesse, qui est, en lui-même, libre de la discrimination entre les mots. Mais si un homme s'attache au sens littéral des mots et s'accroche solidement à l'illusion que les mots et le sens sont en accord, en particulier pour des choses comme le Nirvâna, qui est non-né et immortel, ou selon les distinctions des Véhicules, des cinq Dharmas, des trois natures propres, il échouera alors à comprendre le vrai sens et s'emmêlera dans les assertions et les réfutations. Tout comme les variétés d'objets qu'on voit et qu'on discrimine dans les rêves et les visions, c'est erronément que l'on discrimine les idées et les postulats et l'erreur va se multipliant.

Les ignorants et les simples d'esprit déclarent que le sens n'est pas différent des mots, que tels que sont les mots, ainsi est le sens. Ils pensent que comme le sens n'a pas de corps propre, il ne peut donc pas être différent des mots et c'est pour cela qu'ils déclarent que le sens est identique aux mots. En ceci ils sont ignorants de la nature des mots, qui sont sujets à la naissance et à la mort, ce qui n'est pas le cas du sens; les mots dépendent des lettres mais pas le sens; le sens est séparé de l'existence et de la non-existence, il n'a pas de substrat, il est non-né. 

Les Tathagatas n'enseignent pas un Dharma qui dépend des lettres. Quiconque enseigne une doctrine qui dépendrait des lettres et des mots n'est qu'un bavard, parce que la Vérité est au-delà des lettres, des mots et des livres. Ceci ne signifie pas que lettres et livres ne disent jamais ce qui est en conformité avec le sens et la vérité, mais que mots et livres sont dépendants des discriminations, alors que le sens et la vérité ne sont pas ; qui plus est, mots et livres sont sujets à l'interprétation des esprits individuels, cependant que le sens et la vérité ne le sont pas. Mais si la Vérité n'est pas exprimée dans les mots et les livres, les écritures qui contiennent le sens de la Vérité disparaîtraient, et sans les écritures il n'y aurait plus de disciples ni de maîtres, ni de Bodhisattvas ni de Bouddhas, et il n'y aurait plus rien à enseigner. Mais il ne faut pas s'attacher aux mots des écritures parce que même les textes canoniques dévient parfois de leur cours direct à cause du fonctionnement imparfaits des esprits sensibles.

Moi-même et d'autres Tathagatas donnons des discours religieux en réponse aux divers besoins et croyances de toutes les sortes d'êtres, afin de les libérer de la dépendance à la fonction pensante du système mental, mais ils ne sont pas donnés pour prendre la place de l'auto-réalisation de la Noble Sagesse. Lorsque il y a admission de ce qu'il n'y a rien au monde qui ne soit une vue de l'esprit lui-même, toutes les discriminations dualistes sont écartés, la vérité de l'absence d'image est comprise, et on constate qu'elle est en conformité avec le sens plutôt qu'avec les mots et les lettres.

Les ignorants et les simples d'esprit étant fascinés par leur imaginations personnelles et leurs raisonnements erronés, ils continuent de danser et de sauter partout, mais sont incapables de comprendre le discours en mots sur la vérité de l'auto-réalisation, et à plus forte raison de comprendre la Vérité elle-même. Agrippés au monde extérieur, ils s'accrochent à l'étude de livres qui ne sont jamais qu'un moyen, et ne savent pas vraiment comment s'assurer de la vérité de l'auto-réalisation, qui est la Vérité non défigurée par les quatre propositions. 

L'auto-réalisation est un état exalté de réalisation intérieure qui transcende toute pensée dualiste et qui est au-dessus du système mental avec sa logique, son raisonnement, ses théories, et ses illustrations. 

Les Tathagatas font des discours aux ignorants, mais soutiennent les Bodhisattvas lorsqu'ils voient l'auto-réalisation de la Noble Sagesse.

Laissons donc chaque disciple faire bien attention à ne pas s'attacher aux mots comme étant en parfaite conformité avec le sens, parce que la Vérité n'est pas dans les lettres. Lorsqu'un homme pointe vers quelque chose ou quelqu'un du bout de son doigt, on pourrait confondre le bout du doigt avec la chose vers laquelle on pointe; de la même manière, les ignorants et les simples d'esprit, comme des enfants, sont incapables, même au jour de leur mort, d'abandonner l'idée que le doigt que sont les mots, soit le sens lui-même. Ils ne peuvent réaliser la Réalité ultime à cause de leur attachement résolu à des mots qui ne se voulaient rien d'autre qu'un doigt pointé. Les mots et leur discrimination nous lient à la triste ronde des naissances dans le monde de naissance-et-mort ; le sens reste seul et est un guide vers le Nirvâna. On arrive au sens grâce à beaucoup d'étude, et on arrive à beaucoup de connaissances en devenant familiers avec le sens et pas avec les mots; c'est pourquoi les chercheurs de vérité s'approchent des sages avec révérence, et évident ceux qui se braquent sur des mots particuliers.

Pour ce qui est des enseignements : 

- il y a des prêtres et des prédicateurs populaires qui s'adonnent aux rituels et aux cérémonies et qui sont habiles dans les diverses incantations et dans les arts de l'éloquence ; il ne faut pas les honorer ni les servir avec révérence, car ce que l'on tire d'eux n'est que de l'excitation émotionnelle et un plaisir mondain ; ce n'est pas le Dharma. De tels prédicateurs, par leur habile manipulation de mots et de phrases, et divers raisonnements et incantations ; qui ne sont que du babillage d'enfant, dans la mesure où on peut faire croire ce qui n'est pas du tout en accord avec la vérité ni à l'unisson avec le sens ; ne font qu'exciter le sentiment et l'émotion, tout en stupéfiant l'esprit. Comme il ne comprend pas lui même le sens des choses, il ne fait que confondre l'esprit de ses auditeurs avec ses vues dualistes. Incapable de comprendre par lui-même qu'il n'y a rien que ce qui est vue de l'esprit, et lui-même attaché à la notion de la nature propre des choses extérieures, et incapable à distinguer un chemin d'un autre, il n'a pas de délivrance à offrir aux autres. Donc ces prêtres et prédicateurs populaires qui sont habiles dans diverses incantations et habiles dans les art de l'éloquence, ne s'étant jamais émancipés eux-mêmes de calamités telles que la naissance, la vieillesse, la maladie, le chagrin, la lamentation, la souffrance et le désespoir, conduisent les ignorants à la confusion au moyen de leurs divers mots, phrases, exemples, et conclusions.

- Ensuite, il y a les philosophes matérialistes. Il ne faut ni leur montrer du respect ni leur rendre service, parce que leur enseignement, quoiqu'ils puissent l'expliquer au moyen de centaines de milliers de mots et de phrases, ne va pas au-delà des préoccupations de ce monde et de ce corps, et à la toute fin, ils mènent à la souffrance. Comme les matérialistes ne reconnaissent pas la vérité qui existe par elle-même, ils sont séparés en de nombreuses écoles, chacune desquelles s'accroche à sa propre façon de raisonner.

Mais il y a ce qui n'appartient pas au matérialisme et qui n'est pas atteint par la connaissance des philosophes qui s'attachent à de fausses-imaginations et à des raisonnements erronés parce qu'ils n'arrivent pas à voir que, fondamentalement, il n'y a pas de réalité dans les objets extérieurs. Lorsqu'on s'aperçoit qu'il n'y a rien au-delà de ce qui est vue de l'esprit lui-même, la discrimination de l'être et du non-être cesse et c'est ainsi que dans le monde extérieur de l'objet de la perception, rien ne reste que la solitude de la Réalité. Ceci n'appartient pas aux philosophes matérialistes, c'est le domaine des Tathagatas. Si ces choses sont imaginées comme des allées et venues du système mental, une disparition et une apparition, une sollicitation, un attachement, une intense affection, une hypothèse philosophique, une théorie, une demeure, un concept sensoriel, une attraction atomique, un organisme, une croissance, la soif, la saisie, ces choses appartiennent au matérialisme, elles ne sont pas de moi. Ce sont des choses qui font l'objet d'intérêts mondains, qu'il faut sentir, manier et goûter; ce sont les choses qui apparaissent dans les éléments qui constituent les agrégats de la personnalité, là où, à cause de la force procréatrice de la luxure, se produisent toutes sortes de désastres: la naissance, le chagrin, la lamentation, la souffrance, le désespoir, la maladie, la vieillesse, la mort. Toutes ces choses concernent des intérêts et des plaisirs mondains ; elles se trouvent sur le chemin des philosophes, qui n'est pas le chemin du Dharma.

Lorsqu'on comprend la vraie absence d'existence propre des choses et des personnes, la discrimination cesse de se soutenir lui-même; le système mental inférieur cesse de fonctionner ; les divers stages du Bodhisattva se suivent l'un l'autre ; Le Bodhisattva peut proférer ses dix vœux inépuisables et recevoir l'onction de tous les bouddhas. Le Bodhisattva devient maître de lui-même et de toutes choses en vertu d'une vie d'effort spontané et d'absence radiante d'effort. Le Dharma, qui est l'Intelligence transcendantale, transcende donc toutes discriminations, tous faux-raisonnements, tous systèmes philosophiques , tout dualisme.


(Lankâvatara Soûtra)

La première traduction française du Soûtra de l'Entrée à Lankâ (Lankâvatâra) qui, avec le Soûtra des Dix Terres (Dashabhûmika) et le Soûtra du Dévoilement du sens profond (Sandhinirmocana), forme l'assise scripturaire de ce qu'il est commode mais inexact d'appeler l'«idéalisme bouddhiste».

Négation pure et simple des Idées - platoniciennes, cartésiennes ou «modernes» -, cet idéalisme singulier n'est pas le contraire du matérialisme car, s'il ramène effectivement l'être au concept et les choses à la pensée, il n'admet pas non plus la réalité ultime de la conscience ni de tout ce qui entre dans les catégories du spirituel : il s'agit plutôt, comme l'ensemble de la philosophie bouddhiste, d'une dénonciation rationnelle des limites et dangers du réalisme naïf qui semble dominer la pensée humaine.

Manuel de réalisation intérieure, le Lankâ décrit la vacuité de la matière, où il ne voit que les représentations, et la vacuité du psychique, lequel peut se ramener à autant d'idées fictives, avant de proposer une méthode contemplative radicale, fondée sur la «nature de bouddha» en tant que «claire lumière naturelle de l'esprit», dont le chan/zen et le tantrisme sont les applications les plus abouties.



vendredi, mars 22, 2024

La "zyklonwurst", l'abominable saucisse des nazis



En Allemagne, l'arrivée d'un musée de la saucisse dans un ancien camp de concentration avait suscité l'indignation. Mais pourquoi ?



La "zyklonwurst"
(Cela pourrait être un sketch écrit par Dieudonné.)



Selon le témoignage de Rachel Hanan, survivante de la Shoah, de diaboliques cuisiniers nazis avaient créé une immonde saucisse, une sorte de "zyklonwurst", la saucisse faite avec les cadavres des victimes des chambres à gaz du Troisième Reich. 


Avoir un os dans le baloney

Douter que les détenus juifs mangeaient, comme l'affirme Rachel Hanan, leurs coreligionnaires transformés en "baloney" agrémenté de Zyklon B serait du négationnisme passible d'un an de prison. Le témoignage de Rachel Hanan est validé par le "très sérieux" institut USC Shoah Foundation Institute, créé par le réalisateur, scénariste et producteur de cinéma Steven Spielberg.


Musée de la saucisse dans un camp de concentration

Avant finalement de renoncer, l'initiative de la petite commune de Mühlhausen (ouvrir un musée de la saucisse sur le site d’un ancien camp de concentration) n'était-elle pas un louable hommage à la Shoah ? 

Saucisse, se dit "Wurst" en allemand, c'est une grande spécialité de la cuisine allemande, comme la célèbre Leberwurst de la région de Cassel, la saucisse de Nuremberg, la «Weißwurst» de Munich, la fameuse "currywurst" de Berlin, la "Rindswurst", les saucisses Francfort, de Thuringe (la thüringer bratwurst) et la "zyklonwurst" cuisinée durant la terreur nazie.

"Dans cette région, précise France info, la spécialité est la thüringer bratwurst, une saucisse grillée délicieuse et connue dans tout le pays. Un musée lui est consacré dans la région depuis bientôt treize ans, mais il est jugé trop petit. Un déménagement est donc envisagé. Sauf que le site choisi pour accueillir le nouveau musée fait rapidement polémique : il s'agit d'un camp voisin du camp plus grand de Buchenwald. Un camp-satellite où ont été retenues captives des centaines de femmes juives polonaises et hongroises en provenance du camp d’Auschwitz, dans la Pologne voisine, entre septembre 1944 et février 1945. Ces femmes venaient ici pour travailler de force dans une usine d’armement."


Chut !




Que valent certains témoignages de l'Holocauste qui se sont multipliés longtemps après la fin de la guerre ?

"La plupart des « survivants » appelés dans les lycées ont commencé à parler très tardivement", constate un analyste de la shoah. "Or, poursuit-il, les raisons données ne sont guère convaincantes, voire totalement irrecevables. C. Gottlieb, par exemple, prétend que les déportés ont gardé le silence « Parce que le sujet était tabou » ; puis il ajoute « Aujourd'hui il faut que la terre entière sache la cruauté et la bestialité des nazis » . C'est vraiment se moquer du monde, car tout le matraquage de l'opinion mondiale orchestré à partir de 1945 avait pour principal objectif de convaincre que les nazis étaient d'innommables monstres."

L'histoire fausse de « Survivre avec les loups », dont l'auteure fut condamnée par la justice. 
Dans ce roman publié en 1997, Misha Defonseca avait raconté avoir survécu à la Shoah grâce à des loups et en ayant notamment tué un soldat allemand. Elle avait admis en 2008 avoir tout inventé.

mardi, mars 19, 2024

La guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ ?



La doctrine de la « démocratie libérale et des droits de l’homme » est une crypto-religion, une forme extrême, hérétique de judaïsme christianisé. Alexander Panarine, le philosophe russe (décédé), a révélé la nature anti-chrétienne de la doctrine américaine : « la nouvelle vision des Biens décontextualisés, et de leurs Consommateurs dé-socialisés est un mythe païen » ; pour lui, la doctrine US représente un saut dans le paganisme, autrement dit dans la barbarie.

Pour moi, cette nouvelle religion doit être qualifiée de néo-judaïsme ; ses adeptes imitent des attitudes juives classiques : les juifs se conduisent souvent comme des prêtres de la nouvelle croyance, et ils sont considérés comme des êtres supérieurs par ses adeptes. De fait, lorsque des mosquées brûlent, en Hollande, et lorsque des églises sont démolies en Israël, on ne relève pratiquement aucune réaction. Rien de comparable, en tous cas, avec l’émotion intense soulevée par un graffiti découvert sur le mur d’une synagogue. Les Etats-Unis notent leurs alliés en fonction de leur attitude envers les juifs. Le Temple de l’Holocauste [appelé « Musée »] jouxte la Maison Blanche. Le soutien à l’Etat juif est une condition sine qua non, pour les hommes politiques américains.

Tout le monde peut devenir l’un des « Elus » de la nouvelle foi – le choix vous appartient ; la Toute Nouvelle Alliance admet tant les Juifs que les Gentils : adorez Mammon, méprisez la Nature, l’Esprit, la Beauté, l’Amour ; ayez le sentiment d’appartenir à une race à part ; prouvez-le par quelque succès bien terrestre – et vous pourrez y entrer. Inversement, tout juif peut choisir d’en sortir ; il n’y a en la matière ni tare, ni vertu biologique.

Reste qu’il y a un fort sentiment d’une continuité entre le paléo-judaïsme et sa version mise à jour. L’Etat juif est la mise en pratique de la peur paranoïde et du rejet juif de l’Autre, alors que les politiques cabalistiques du Pentagone ne sont qu’une autre manifestation de la même peur et de la même exécration, à une échelle planétaire. Les idées du néo-judaïsme ont été mises en forme par le nationaliste juif Leo Strauss, et elles sont diffusées par les journalistes juifs du New York Times. Il existe un projet consistant à fournir au néo-judaïsme des rites exotériques, notamment en édifiant un nouveau Temple à Jérusalem, sur l’emplacement de la Mosquée Al-Aqsa.

Le néo-judaïsme est la foi non officielle de l’Empire américain, et la guerre au Moyen-Orient est, en réalité, le jihâd néo-judaïque. Des millions de personnes en ont l’intuition : Tom Friedman, du New York Times, a écrit que les Irakiens appellent les envahisseurs amériacins « les juifs ». Le néo-judaïsme est ce culte de la mondialisation, du néo-libéralisme, de la destruction de la famille et de la nature, anti-spirituelle et anti-chrétienne.

C’est aussi un culte antisocial de mercantilisme, d’aliénation et de déracinement ; hostile à la cohésion sociale ; à la solidarité, aux traditions – bref, hostile aux valeurs prônées par les trois grandes Eglises. L’Eglise ayant perdu sa position dominante en Occident, les adeptes du néo-judaïsme considèrent presque morte la Chrétienté occidentale, et ils luttent contre elle, par des moyens non-sanglants, à travers l’Anti-Defamation League et autres organismes anti-chrétiens. The Village Voice appelle Bush « le Chrétien » ; le New York Times ne cesse de traiter de prêtres abusant sexuellement des enfants, Schwarzenegger démolit une église, dans le film « La Fin des Temps » [The Last Days].

Mais l’Islam est le dernier grand réservoir d’esprit, de tradition et de solidarité, et les néo-juifs le combattent avec toute la puissance de feu dont ils disposent. L’Islam doit être écrasé, si l’on veut que le Temple néo-juif soit érigé à la place d’Al-Aqsa. L’Islam joue un rôle historique, en défendant la Palestine, au cœur de la fleur à trois pétales (1) ; il est le dépositaire de la pré-tradition unifiée pressentie par Guénon. Carl Schmitt a observé « le grand parallélisme historique » entre notre époque et l’époque contemporaine du Christ, dans Sa contrée. Guénon considérait que la modernité (représentant le Kali Yuga, ou l’âge final) trouverait sa conclusion dans l’apparition de l’Antéchrist et la fin du monde. Ainsi la guerre contre l’Islam est-elle une phase de la guerre ultime : la Guerre contre le Christ.

A un niveau plus profond, métaphysique, se joue une lutte entre deux tendances : un pouvoir, qui fait tenir ensemble le Ciel et la Terre, et re-sacralise le monde ; et un pouvoir qui s’efforce de séparer le Ciel de la Terre ; c’est-à-dire, de profaner le monde. La puissance unificatrice est représentée par le Christ, dans les bras de Notre-Dame. Le pouvoir de division, le Grand Profanateur, est plus puissant que les juifs ; mais ils le soutiennent avec enthousiasme, car pour eux, le monde en-dehors d’Yisraël (la Personne Divine, et non l’Etat du même nom) doit être profane et sans Dieu. Aussi les actions des néo-juifs conduisent-elles, en définitive, à la profanation du Monde, et à inciter les gens à se libérer des limites imposées par la société et par Dieu, pour la plus grande victoire de l’individualisme.

Maintenant, après avoir diagnostiqué la maladie (le néo-judaïsme, en tant que nouvelle religion et le Moyen-Orient, en tant que terrain principal pour son Jihâd), nous pouvons tenter de trouver le remède. La pièce centrale de la guerre n’est pas le champ de bataille de Fallujah, mais la bataille pour les esprits, menée par les idées. Qui en sortira vainqueur : le Christ, ou l’Antéchrist ? cette question ne sera pas tranchée par la force des armes, mais par notre capacité à défaire l’ennemi, dans le discours. Vous, chers lecteurs et camarades, représentez un escadron d’élite dans l’armée spirituelle ; dénoncez l’ennemi, battez-le !

Oui, il est possible de combattre une religion, en particulier le néo-judaïsme, forme extrême d’hérésie. Nous devons en montrer les racines religieuses, en profaner l’héritage sacral, en ridiculiser les concepts, en éclairer les crimes. Quand les précurseurs du néo-judaïsme ont entrepris leur guerre contre l’Eglise, ils ont commencé par tourner ses dogmes en dérision. De ce point de vue, l’acteur de café-théâtre Dieudonné a fait plus que quiconque pour mettre un terme au Jihâd.

Guénon voyait dans la Réforme un Automne, comme le début du Kali Yuga ; dès lors, le néo-judaïsme en est le prolongement, la phase ultime de la Réforme, où le corps réformé devient l’antithèse totale du corps préexistant à la Réforme. D’une certaine manière, notre tâche, c’est une Contre-Réforme, et notre bannière est Notre-Dame, aussi « majestueuse que des troupes arborant leurs bannières » (1). Schmitt voyait, lui aussi, en Notre-Dame le symbole culturel et religieux le plus important, bien qu’il n’ait pas eu conscience de son lien profond avec l’Islam. […]

Le communisme a représenté une tentative d’établir une nouvelle chrétienté universelle, mais sans le Christ. Bien que certains penseurs de droite insistent sur l’« origine judaïque » du communisme, il s’agissait d’une idéologie anti-judaïque et universelle. Hélas, les communistes ont utilisé le rasoir d’Occam avec beaucoup trop de vigueur, et le communisme est mort d’hémorragie. Nous devons adopter les survivants de son effondrement, et leur donner une place dans nos rangs.

Israël Adam Shamir, "Notre Dame des Douleurs".


(1) Les trois pétales sont l’Islam, le Catholicisme et l’Orthodoxie. Tandis que les Occidentaux voulurent voir dans l’Islam une antithèse du christianisme, les chrétiens orientaux, dont le plus éminent fut Saint-Jean Damascène, voyaient dans l’Islam une autre Eglise chrétienne, sur un pied d’égalité avec l’Eglise catholique, occidentale.
http://www.israelshamir.net/French/Trefoil_fr.htm

(2) Cantique des Cantiques 6 :4.

Les écrits en français d’Israël Adam Shamir :
http://www.israelshamir.net/French/French.htm





dimanche, mars 17, 2024

Révélations d'un lama dissident





Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites par le dalaï-lama.


La méditation


En matière de méditation Kelsang Gyatso faisait autorité. Selon ce lama, parce que la méditation n’est pas dénuée de risques, les méditants doivent se protéger et revêtir une armure psychique. « De même que les guerriers utilisent des armures pour se protéger pendant les batailles, ainsi les méditants ont besoin d’une armure pour se défendre contres les obstacles et les entraves. » (Kelsang Gyatso « Guide du Pays des Dakinis »).


Les obstacles


Tout ce qui fait obstruction à l'accomplissement de la libération est nommé Mara (démon). « Il existe, selon le lama Kelsang Gyatso, quatre principaux types de démons : le démon des perturbations mentales, le démon des agrégats contaminés, le démon de la mort incontrôlée, et les démons Dévapoutra. Seuls les derniers sont des êtres sensibles proprement dits. […] Un bouddha est appelé un « conquérant » parce qu'il, ou elle, a vaincu les quatre types de démons.


Ishvara, prince de ce monde


Le bouddhisme considère que nous vivons dans le monde du désir (Kâmaloka). Toujours d'après Kelsang Gyatso, l'être le plus puissant de ce monde est Ishvara courroucé, un démon Dévapoutra.


Ishvara courroucé « demeure dans Le Pays qui Contrôle les Émanations, l'état d'existence le plus élevé à l'intérieur du règne du désir. Ishvara a des pouvoirs miraculeux limités qui le rendent plus puissant que les autres êtres du règne du désir. Si nous faisons confiance à Ishvara, nous pouvons recevoir certains bienfaits temporaires au cours de cette vie, par exemple, plus de richesse et de biens, mais Ishvara courroucé est l'ennemi de ceux qui cherchent la libération, il interfère avec leur progrès spirituel. » ( Kelsang Gyatso)


Dans des centres de spiritualité, des personnes avides de richesse, de gloire, de pouvoir adorent secrètement Ishvara dont le culte évoque celui de Satan. De nos jours, le satanisme et les crimes pédophiles qui lui sont imputés se répandent.




jeudi, mars 14, 2024

Initiés & "arrières-loges"



Papus (docteur Gérard Encausse), fondateur de l'Ordre Martiniste."Il n’y eut jamais de relation administrative entre la franc-maçonnerie et le martinisme, hormis le fait que certaines loges maçonniques (particulièrement celles du Régime Écossais Rectifié) se réclament de l’esprit martiniste et cultivent dans leurs travaux cette tradition." Revue L'Initiation.



Comme Kaa le serpent, le maître spirituel dit : « Aie confiance ! ». « Aie confiance en nos chefs secrets de la hiérarchie initiatique ! »

Samuel Mathers, fondateur de la Golden Dawn, prétendait être en contact avec ces mystérieux chefs. 

« Au sujet de ces Chefs Secrets, dit Mathers, auxquels je me réfère et dont j’ai reçu la sagesse du Second Ordre que je vous ai communiquée, je ne peux rien vous dire. Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les ai vus que très rarement dans leurs corps physique… Ils me rencontrèrent physiquement aux temps et lieux fixés à l’avance. Pour mon compte, je crois que se sont des êtres humains vivants sur cette terre, mais qui possèdent des pouvoirs terribles et surhumains… Mes rapports physiques avec eux m’ont montré combien il est difficile à un mortel, si avancé soit-il, de supporter leur présence. Je ne veux pas dire dans ces rares cas de rencontre avec eux l’effet produit sur moi était celui de la dépression physique intense qui suit la perte du magnétisme. Au contraire, je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne puis que la comparer à l’effet ressenti par quelqu’un qui a été près d’un éclair pendant un violent orage, accompagnée d’une grande difficulté de respiration… La prostration nerveuse dont j’ai parlé s’accompagnait de sueurs froides et de pertes de sang par le nez, la bouche et parfois les oreilles. »

La prostration nerveuse évoquée par Samuel Mathers n'est pas un phénomène rare dans le monde initiatique. La série d'immolations par le feu de moines bouddhistes rappelle les tribulations d'une loge d'initiés de province dont des membres dépressifs et suicidaires furent admis à l'hôpital psychiatrique le plus proche.

Ces initiés étaient affiliés à la fois à la Rose-Croix, la franc-maçonnerie et l'Ordre martiniste. Chaque année, ils se retrouvaient au Club des Écossais de la Grande Loge de France, rue Puteaux à Paris, où le fils de Papus, Philippe Encausse, franc-maçon, martiniste et probablement membre d'un conventicule Rose-Croix ultra-secret, participait à la cérémonie de commémoration du décès de son père. Parmi ces participants il y avait des « hauts grades », notamment des chevaliers Rose-Croix cooptés par les cercles supérieurs.

Le dix-huitième grade maçonnique, celui de chevalier Rose-Croix, rappelle que « ce sont les frères de la Rose-Croix qui sont allés parasiter les dernières loges opératives d'Angleterre et d'Écosse et qui les ont transformées en loges dites spéculatives. Le rosicrucianisme est une des sources les plus certaines de la maçonnerie moderne en même temps que de l'idéologie révolutionnaire », affirme Jean Vaquié.

Le 18e degré Rose-Croix de la maçonnerie marquerait « l’entrée dans les arrières loges lucifériennes », c'est Jules Doinel, un initié repenti, qui le dit. Il décrit l’ivresse spirituelle malsaine qui se saisit de l’initié devenu chevalier de la Rose-Croix : « Lucifer donne à ce grade un tel charme, un tel éclat qu'on l'embrasse passionnément. On se sent fier et triomphant d'être chevalier de la Rose-Croix. »


« Il y a aussi, poursuit Doinel, l'allégresse hautaine de la profanation du sacrilège conçu, sinon approfondi, de l'association de la pensée humaine à la pensée du roi des Anges coupables, de l'identification avec Lui, de la participation à sa science, de la communion à son Verbe. Il y aussi l'influence de sa Présence spirituelle. »

Pour Doinel, le grade Rose-Croix représente le prototype des hauts grades. Il dit :

« Le grade de Rose-Croix contient donc le satanisme à haute dose. II est le germe des hauts grades, comme le degré d'apprenti était le germe du grade du Maître : avec cette différence, toutefois, que le grade de Rose-Croix constitue le maçon parfait, le maçon ayant contracté, s'il est intelligent, s'il a le sens religieux, un pacte formel avec l'ennemi de Jésus-Christ ». (Jules Doinel)

La formule maçonnique « A.L.G.D.G.A.D.U. » signifie que les initiés œuvrent à la gloire du grand architecte de l'univers. Selon des initiés revenus dans le giron de l’Église, derrière le grand Architecte se cache Lucifer. Lucifer qui s'apparente à Ishvara courroucé des bouddhistes tibétains.

Le lama dissident Kelsang Gyatso, que le dalaï-lama aimerait bien réduire au silence, dit ceci : « Ishvara courroucé demeure dans "Le Pays qui Contrôle les Émanations", c'est-à-dire l'état d'existence le plus élevé à l'intérieur du règne du désir. Ishvara a des pouvoirs miraculeux limités qui le rendent plus puissant que les autres êtres du règne du désir. Si nous faisons confiance à Ishvara, nous pouvons recevoir certains bienfaits temporaires au cours de cette vie, par exemple, plus de richesse et de biens, mais Ishvara courroucé est l'ennemi de ceux qui cherchent la libération, il interfère avec leur progrès spirituel. »

D'après Jean Louis Bernard :

« Lucifer correspond à une énorme force mentale, mais sans l'intuition, donc à tendance mécanistique : un robot, un ordinateur céleste, tout cela à la puissance X... C'est l'imposture parfaite, la folie à l'échelle cosmique, sous masque intellectuel. […] Toujours à la fin des grands cycles de civilisation, quand l'humanité est affaiblie biologiquement […], Lucifer se substitue aux arcanes des religions et des sciences par ses anges noirs. C'est lui qui domine en tout cas la civilisation de religion scientiste, la nôtre actuelle. Lucifer tendrait à rythmer les cerveaux de l'élite scientifique selon son propre rythme d'ordinateur céleste. Implanté dans la science d'avant-garde dont l'arcane est bien la folie, non la sagesse, il pousse les faux mages à détruire la nature, à stériliser le globe, puis à lui faire subir le sort de l'antique soleil Lucifer : la désintégration. Par imitation mécanistique. D'un autre côté, Lucifer ne saurait se survivre en spectre du cosmos qu'en vampirisant la nature, donc en l'épuisant. Sa mainmise s'est manifestement accélérée à la fin de la guerre de 1939, quand Hiroshima a élevé les U.S.A. au rang de « peuple élu » de Lucifer ! Étant un dieu tronqué. Lucifer ne peut que tronquer l'homme et la civilisation. Deux éléments manquent toujours à l'homme luciférien : l'intuition et la vitalité, ce qui est logique puisqu'il évolue à l'image de son faux dieu. Par déséquilibre en chaîne, il se sur-intellectualise, mais devient insensiblement robot ou mort-vivant, sa sève vitale se desséchant... Pour ralentir ce processus, il a recours au « sabbat des lucifériens ». Selon un certain ésotérisme politique. Lucifer a un plan grandiose et absurde : faire régir l'humanité par une « synarchie » d'hommes robotisés et faire du globe le centre d'une immense mécanique interplanétaire. Il va de soi que la conquête de l'espace est luciférienne... Le même ésotérisme chuchote que Lucifer règne sur ses « mages », tous plus ou moins robots humains. [...]

Rejetant cette interprétation fantastique de Lucifer, des psychologues avancent une autre thèse : le mythe de Lucifer serait la résultante de l'évolution régressive. Celle-ci ayant progressivement élargi les zones dormantes du cerveau au cours des millénaires et éteint le sixième sens (l'intuition), le « cerveau mort » du cosmos correspondrait à ce cône d'ombre du cerveau humain moderne, en tant que projection et entité collective. Vu ainsi, Lucifer ne perdrait rien de son efficacité. »

Quoi qu'il en soit, le bouddhiste Kelsang Gyatso, le chrétien Jules Doinel et le chercheur laïc Jean Louis Bernard s'accordent pour dénoncer une force redoutable agissant dans des arrières loges occidentales et au cœur de certains temples orientaux.



Les martinistes


« Les martinistes forment une élite intellectuelle des plus rares, une sélection très soignée et très distinguée, dans la phalange occultiste. N'y entre pas qui veut. Celui qui a reconstitué l'ordre martiniste, le docteur P...(Papus.) est un homme d'une merveilleuse intelligence et d'une puissance de réalisation considérable. Nul plus que moi ne déplore l'erreur dans laquelle se meut cet esprit à hautes envolées, ce savant sérieux, cet infatigable écrivain. Il exerce autour de lui une séduction redoutable. Conscient, ou non, de l'œuvre qu'il accomplit, il est l'un des lucifériens les plus dangereux de ce siècle. Je n'ai eu, avec ce personnage éminent dans l'occultisme, que des rapports agréables et je me ferais un chagrin de le désobliger, en tout, sauf en ce qui touche la vérité et la défense de l'Église. Autour de ce chef, se groupe une réunion de jeunes gens sérieux et instruits, érudits et honorables, dont plusieurs sont des maîtres en science magique. Le docteur P... a étudié Saint-Martin et Martinez Pasqualis à fond. A-t-il saisi le sens luciférien du Philosophe Inconnu ? Souvent. L'a-t-il absolument saisi ? Je ne le crois pas. Mais en somme, il a réalisé cette colossale entreprise des groupes ésotériques, répandus aujourd'hui par tout l'univers civilisé, et pépinière formidable de hauts luciférisants. La reconstitution de l'ordre martiniste n'est pas la moindre de ses œuvres. Laissant la doctrine de côté, pour l'instant, je me propose, dans ce chapitre, de dire ce que je sais de cette organisation puissante, qui forme l'une des branches les plus à craindre et à observer de la franc-maçonnerie des arrière-loges. Car le martinisme, qu'il le veuille ou non, est une branche de la haute maçonnerie cosmopolite et internationale. »

Jules Doinel, Lucifer démasqué.


Télécharger gratuitement Lucifer démasqué :

mardi, mars 12, 2024

Aldo Sterone est 30e degré du Rite écossais ancien et accepté de la franc-maçonnerie

 





Dans sa vidéo du  lundi 11 mars 2024, Aldo Sterone, polémiste algérien vivant en Angleterre, connu à travers ses vidéos sur YouTube (plus de 150 000 abonnés), s'explique sur son appartenance à la franc-maçonnerie. Il est effectivement Chevalier Kadosh (30e degré) et maître de chapitre (loge). 

Les explications d'Aldo Sterone ressemblent plus à une engueulade à l'encontre de tous ceux qui critiquent la franc-maçonnerie et qui ont "des idées qui datent des années 30" (dixit Sterone).

La franc-maçonnerie, rappelons-le, pratique de manière obsessionnelle le culte du secret, c'est bizarre de la part d'une organisation qui se prétend philanthropique et bienveillante...

*******

BONUS

Question d'un internaute à 
Aldo Sterone

- "Est-ce que tu connais Stéphane Blet ?"

Réponse : 

- "Oui, j'ai écouté sa vidéo. Je ne me reconnais pas dans son expérience. Je ne sais pas avec quel groupuscule sectaire il a été se mêler."

Contrairement à ce que laisse entendre Aldo Sterone, Stéphane Blet était membre d'une obédience maçonnique régulière, la Grande Loge de France (Loge "Papus").

Pianiste talentueux, Stéphane Blet mourra défenestré le 7 janvier 2022. 

Sur le plateau de "Touche pas à mon poste", le journaliste Richard Boutry déclarera : "Stéphane Blet a été poussé au suicide. Est ce qu'il s'est suicidé ou a été suicidé ?"

Stéphane Blet fut-il exécuté pour avoir trahi des secrets maçonniques et dénoncé la kabbale et le talmudisme entre autres ?


"La franc-maçonnerie originelle (maçons opératifs, constructeurs et bâtisseurs) fut progressivement remplacée par une maçonnerie “spéculative”, infiltrée par le communautarisme, le talmudisme, les protestants anglais, les banquiers et les marchands, et totalement détournée de sa finalité première. 

Pour accomplir son nouveau dessein, il lui fallait détruire l’Église et le christianisme, et prendre le contrôle des États, que ce soit directement par une présence nombreuse au sein du pouvoir, ou indirectement par l’usure et les groupes de pression. Puis, sous couvert de tolérance et d’égalitarisme – et à l’insu de ses membres des degrés inférieurs –, œuvrer à son but véritable : l’avènement du mondialisme et, dans un second temps, de la synarchie."


dimanche, mars 10, 2024

Faire taire les gens




 




Faire taire les gens


par Diana Johnstone


Quand le pouvoir devient ouvertement criminel, il est temps de faire taire les gens. A travers l’Empire mondial, ce moment semble arriver. La liberté d’expression est de plus en plus menacée, tant aux Etats-Unis que dans la vieille Europe, bien que ces attaques viennent d’angles différents.

Aux Etats-Unis, l’assaut est clairement mené par des fanatiques d’extrême-droite comme David Horowitz, qui incite les étudiants à dénoncer les professeurs qui osent tenter de leur enseigner des choses qu’ils ne pensent pas déjà savoir. Le but est clairement d’interdire toute critique de la politique guerrière des Etats-Unis. Dans la vieille Europe, l’assaut est plus subtil et probablement moins lucide. Il est mené en partie par des gens qui se considèrent comme étant de gauche et qui semblent parfaitement inconscients du danger qu’il y a à limiter la liberté d’expression.

En 1990, l’amendement, connu sous le nom de « loi Gayssot » a été introduit par un député communiste (loi fabius-Gayssot). Il semble que la gauche française, particulièrement le Parti Communiste, dans son désir de préserver l’héritage de la résistance française pendant la deuxième guerre mondiale, n’a pas vu de danger dans la création d’un précédent punissant des discours comme s’il s’agissait d’actes.

Dans les années récentes, le contexte a considérablement changé. Devant la protestation mondiale contre la façon dont sont traités les Palestiniens, des efforts croissants ont été faits pour étendre la définition de l’ « antisémitisme », afin d’y inclure toute critique d’Israël. En insistant sur le fait qu’il n’y a pas de différence entre les juifs et l’état juif (proposition vigoureusement contestée par de nombreux français d’origine juive) et donc que la critique d’Israël s’identifie avec l’antisémitisme, les ultra-sionistes semblent provoquer l’antisémitisme qu’ils dénoncent. Que ce soit délibéré ou non est discutable. La France a la plus importante population juive d’Europe, professionnellement qualifiée et assimilée, et Sharon essaie ouvertement de l’attirer en Israël en proclamant que les juifs ne sont en sécurité nulle part, et surtout pas en France, à cause, soi disant, de l’antisémitisme.

Dès que la critique d’Israël est identifiée à de l’antisémitisme, elle devient taboue. Un des principaux spécialistes de cette intimidation morale est Roger Cukierman, un sioniste qui préside le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France). En avril 2002, Cukierman a même applaudi le score surprenant de Le Pen au premier tour des élections présidentielles comme étant "une bonne leçon pour les Arabes". Cukierman ne représente sûrement pas les nombreux citoyens juifs qui ne sont pas membres des organisations juives. Néanmoins, le dîner annuel du CRIF est devenu un must pour les leaders politiques français, qui, chaque année, écoutent docilement les imprécations de Cukierman les accusant de ne pas faire assez pour arrêter l’antisémitisme. Seize ministres baissaient la tête tandis que Cukierman attaquait la politique étrangère du président Chirac - son opposition à la guerre en Irak et sa tentative de poursuivre une politique équilibrée au Moyen-Orient.

Ce qui illustre que le combat contre l’antisémitisme peut être injecté dans les discussions géopolitiques comme prétexte pour stigmatiser l’opposition croissante à la politique d’Israël et des Etats-Unis.

Faire taire Dieudonné

Cette stigmatisation a atteint un sommet avec la campagne visant à faire taire l’humoriste Dieudonné.

La campagne a commencé en décembre 2003, après un court sketch où Dieudonné, déguisé en colon juif des territoires palestiniens occupés, a appelé les jeunes à rejoindre l’axe du Bien américano-sioniste. Ce qui fut ponctué par l’exclamation « Isra heil ! », qui suscita un tollé. Les organisations sionistes ont réussi à faire annuler les spectacles de Dieudonné, en le menaçant. Néanmoins, il a gagné tous ses procès. Quand il réussissait à trouver une salle pour son spectacle, elle était pleine et une standing ovation l’attendait.

Comme il arrive souvent, l’éducation catholique de Dieudonné en a fait un libre-penseur, critique acerbe des religions. Dans ses spectacles, il parodie régulièrement toutes les religions sans excepter l’animisme de ses ancêtres africains. L’insolence est une constante de l’humour français, qui n’hésite pas à ridiculiser le catholicisme comme l’Islam en des termes très offensants. (Mais il ne faut pas se moquer du judaïsme, la religion des « élus » !)

Insistant sur son engagement en faveur de l’égalité et des valeurs universelles, Dieudonné a refusé de se censurer comme le lui demandaient ses critiques. Ils l’ont attendu au tournant. Dans une conférence de presse à Alger le mois dernier, il a utilisé l’expression « pornographie mémorielle », forgée par l’historienne israélienne Idith Zertal, faisant référence à certains aspects excessifs de la commémoration de l’holocauste. D’après Dieudonné, aucun journaliste algérien n’a jugé bon de rapporter cette expression qui, dès lors, se réduisait à une parole d’opinion privée. Elle n’en fut pas moins saisie par un site sioniste qui propagea l’expression, ajoutant que Dieudonné avait qualifié la Shoah elle-même de « pornographie mémorielle ». Une nouvelle et très violente affaire Dieudonné était lancée.

Le fond de commerce des humoristes est souvent l’excès et le mauvais goût. Sur ces deux plans, Dieudonné est relativement bénin. Son personnage est plutôt bonhomme, sans le venin qui caractérise certains présentateurs de talk shows américains.

De retour à Paris, Dieudonné a donné une conférence de presse, pour dire que ses propos avaient été déformés, qu’il n’avait jamais mentionné la Shoah comme telle, et qu’il respectait les victimes de cette immense tragédie.

Mais il n’a pas suffit de corriger la citation inexacte. Quels que furent les mots prononcés, les journalistes hostiles voulaient savoir, « mais qu’avez-vous voulu dire » ? En d’autres termes, « que pensez-vous » ? La criminalisation des mots dits conduit à la criminalisation des pensées non dites.

Expliquant sa position politique, Dieudonné affirme que son combat contre le racisme l’amène à s’opposer au communautarisme exacerbé qui dresse certaines communautés religieuses contre d’autres.

Pourquoi n’existe-t-il pas de monument aux victimes de la traite des esclaves ? Pourquoi existe-t-il des financements pour 150 films sur l’holocauste alors qu’il n’a pu obtenir aucun financement pour un film sur « le code noir », qui fut la base légale du commerce français des esclaves ? Ceci n’a en rien calmé ses critiques, et, dans les jours qui suivirent, les attaques dans les médias se firent encore plus virulentes. [...]

Les annulations et les menaces de mort sont arrivées en masse chez Dieudonné. Même s’il gagne devant les tribunaux, comme ce fut le cas, les médias cherchent à le détruire. La signification de cette campagne va bien au-delà de ses conséquences sur la carrière d’un artiste de talent. Deux conséquences plus générales sont à signaler.

Premièrement, la campagne contre Dieudonné s’avère être une tentative de réduire au silence une des principales voix de l’universalisme laïque qui a des partisans parmi les jeunes de toutes les communautés de France notamment - mais non exclusivement - parmi les enfants d’immigrants d’Afrique et des pays arabes. Beaucoup d’entre eux, contrairement à lui, sont croyants. Mais si des jeunes filles voilées peuvent rire de ses satires contre les extrémistes musulmans, pourquoi une satire similaire contre des colons sionistes orthodoxes est-elle interdite ? Pourquoi le CRIF a-t-il plus d’influence qu’une organisation représentative de la communauté musulmane, bien plus nombreuse ? L’universalisme laïc de Dieudonné n’est-il pas une saine réponse à la menace d’un conflit intercommunautaire ?

Deuxièmement, et ce qui est sans doute le plus important, la campagne contre le comique français est l’indice d’une tendance générale visant à utiliser l’accusation d’antisémitisme chaque fois qu’il s’agit de critiquer la politique des Etats-Unis, y compris la conquête de l’Irak. C’est parfois flagrant, parfois plus subtil.

L’expression « pornographie mémorielle » manque sans aucun doute de précision et de bon goût. Mais elle n’en exprime pas moins une certaine lassitude, qui existe aussi chez de nombreux juifs, devant la constante commémoration d’une tragédie passée, à l’exclusion d’autres (le bombardement d’Hiroshima, les génocides arménien, du Cambodge, du Rwanda…).

On peut penser de plus en plus que cette répétition ne contribue nullement à empêcher que cela ne se produise à nouveau. Au contraire, elle est exploitée pour faire taire toute opposition à la politique de guerre des Etats-Unis et de son principal partenaire au Moyen-Orient, l’état Sioniste. C’est une telle opposition qui était le sens de la parodie de Dieudonné sur l’axe du mal, et qui concerne essentiellement le présent et le futur immédiat et non une quelconque négation du passé.

Sur le plan idéologique, la référence constante à l’holocauste, liée à la suggestion qu’une nouvelle persécution des juifs d’Europe pourrait recommencer, crée un clivage subtil mais profond entre les Etats-Unis et l’Europe. Concernant l’Allemagne c’est évident ; mais également en France, où les justifications sont bien moindres, mais l’insistance des critiques américains tout aussi forte, la référence à l’holocauste maintient un sentiment de culpabilité, et disqualifie ces puissances européennes dans leur volonté de jouer un rôle à l’avenir.

Au contraire, pour les Etats-Unis, l’holocauste est devenu la clef majeure d’une idéologie qui justifie ses interventions militaires pour « sauver les victimes » partout dans le monde. Ceci est fondé sur le mythe que ce sont les Etats-Unis qui sont finalement venus au secours des victimes de l’holocauste. L’implication de ce mythe, qui sous tend l’énorme exagération d’un « retour de l’antisémitisme » en France, vise à faire croire que les Européens, laissés à eux-mêmes, recommenceront à persécuter les juifs. Et que seuls les Etats-Unis peuvent les en empêcher.

Ainsi, le mythe des interventions militaires bienveillantes des Etats-Unis est renforcé par l’exploitation idéologique de l’holocauste tout autant que la vieille Europe en est affaiblie. Ceci est une des raisons pour lesquelles les politiciens et les médias européens qui veulent voir leur pays suivre Washington - et qui sont loin d’être tous juifs - trouvent politiquement utile de rappeler le plus souvent possible l’holocauste. Il ne s’agit pas de respecter les victimes mais de les exploiter. Par un perpétuel chantage implicite, les politiciens et les médias pro-Otan paralysent l’Europe et la disqualifient comme opposante aux guerres menées par les Etats-Unis afin de remodeler le Moyen-Orient.

Il semble qu’il y a eu bien plus d’indignation dans les médias français à propos d’un reportage douteux concernant quelques remarques de Dieudonné qu’à propos de la totale destruction de la ville de Fallujah en Irak. Dans un monde pareil, reste-t-il encore de la place pour un humoriste ?

Diana Johnstone, « La Croisade des Fous » (Edition de 2005).


Yougoslavie, première guerre de la mondialisation

Au lendemain de la défaite humiliante des États-Unis en Afghanistan, après les interventions occidentales en Irak, en Libye et en Syrie, l'ouvrage de Diana Johnstone sur le conflit en Yougoslavie est une lecture indispensable à tous ceux qui souhaitent comprendre les guerres contemporaines. Salué par des auteurs tels que Noam Chomsky et Tariq Ali pour sa rigueur et sa précision, cet ouvrage était épuisé depuis de nombreuses années. Nous le republions ici dans une version revue et augmentée par l'auteur (Edition de 2022).

Les événements tragiques de Yougoslavie donnèrent lieu à une débauche de propagande qui transforma la situation complexe des Balkans en un conte de fées manichéen. La grande qualité de cet ouvrage est d'expliquer les causes historiques et géopolitiques profondes de ce conflit tout en menant une critique implacable de la propagande atlantiste qui les a travesties.


vendredi, mars 08, 2024

Enquête sur un gourou psychopathe


Vincent Bridges : Alchemy of Prague - Angel Technology.


Le cas Vincent Bridges 

Initié au lamaïsme, Vincent Bridges se présente comme un "tertön", c’est-à-dire un découvreur de textes ésotériques ("termas") de la tradition Nyingma du bouddhisme tibétain.

Vincent Bridges n'est pas seulement un "grand tertön", son impressionnant parcours initiatique est assez représentatif des gourous du spiritualisme contemporain. 

Ce personnage est au centre d'une polémique, reprise par Futur quantique, le site consacré aux recherches et hypothèses de Laura Knight-Jadczyk. Polémique qui permet de constater que les prétendus maîtres vivent dans un univers étrange où leur absence de sens moral et leur mégalomanie sont probablement utilisées par les instigateurs d'un programme de contrôle mental et aussi par la redoutable « contre-initiation ».


Flashback – Cas d’étude en psychopathie : Vincent Bridges, ou  "l’étrange docteur"

Psychopathe, escroc du New Age et agent d'un programme gouvernemental, nouvelle version plus discrète du COINTELPRO (Counter Intelligence Programme) 1956-1971.

Le texte qui va suivre est un résumé d’un rapport établi à partir de 2001 et mis à jour jusqu’en 2008 par Laura Knight-Jadczyk, au sujet de Vincent Bridges et de leur relation commencée en 1999. Celle-ci a débuté par une visite de Bridges à Laura Knight-Jadczyk, au prétexte d’un livre qu’il écrivait sur Fulcanelli, puis par une relation épistolaire par l’intermédiaire de courriels. 

Au début, Laura Knight appréciait ce personnage avec qui elle partageait la passion pour les choses « étranges » qui se passent dans ce monde. Au fil du temps, le comportement de Vincent Bridge est devenu de plus en plus malsain à l’égard de Laura Knight-Jadczyk, au point qu’elle et ses proches en ont été grandement choqués. Il témoignait manifestement d’une mauvaise foi et d’attitudes dangereusement manipulatrices. C’est finalement cette attaque qui a permis à l’équipe des « Signs » de prendre conscience de ce que sont les psychopathes et des traumatismes sérieux qu’ils font subir à leur entourage. Ce rapport est le fruit d’une enquête approfondie portant sur les prétentions de ce personnage.

Le résultat de cette enquête invite à prendre conscience des dangers de la communication par Internet, un espace où pullulent des prédateurs. Il nous invite aussi à faire preuve d’un discernement éclairé devant le nombre de pseudo-guides, gourous, shamans, élèves des écoles de mystère, channels, etc. Il nous invite à prendre conscience du fléau que représentent les individus psychopathes et les systèmes destructeurs qu’ils induisent et finalement, à développer une compréhension objective de leur fonctionnement afin de nous protéger.

Qui est Vincent Bridges ? 

Si l’on se réfère à la biographie qu’il fournit pour annoncer la série de trois conférences qu’il devait donner (en novembre 2009) à Paris sur le thème de l’alchimie, de Shakespeare et du Dr Dee, le personnage est un « phénomène » :

- Chercheur américain indépendant, historien et “anthropologue du bizarre”, pionnier dans le domaine de la thérapie psycho-acoustique », magicien énochien autoproclamé qui se définit lui-même comme auteur, conférencier hérétique jouant les empêcheurs de tourner en rond, et pionnier de la thérapie psycho-acoustique – technique d’abréaction des traumatismes basée sur la stimulation des ondes cérébrales par la lumière et le son. 

- Vincent Bridges est un activiste politique et libre penseur. 

- Voyageur du monde (globe-trotter), il a conduit différents groupes d’excursion dans le sud de la France, en Egypte et en Inde. Il a produit sa propre traduction du I-Hsing, et son travail en égyptologie est largement reconnu et référencé par des universitaires aussi éminents que John Major Jenkins, Moira Timms, et Daniel Colianus.

- Son parcours universitaire (aux universités de Caroline du Sud et Caroline du Nord) inclus l’anglais, l’histoire et les lettres classiques dont une étude indépendante sur les origines hermétiques de la Renaissance. 

- Ses recherche intensives portent aussi sur les cultures et pratiques chamaniques anciennes, l’histoire du langage, l’anthropologie culturelle, l’égyptologie avec une recherche approfondie de l’ère El-Amarna, les religions comparées, les sciences mathématiques et la géométrie sacrée, la physiologie du cerveau, la psychologie, la physique théorique et la technologie psycho acoustique. 

- Il est aussi consultant en géobiologie ou expert des réseaux (grille) traversant la planète et concepteur du Temple Zodiacale terrestres… 

- Vincent Bridges est initié dans cinq traditions spirituelles différentes : il est un Wiccan, (néopagan witches), un ministre chrétien non-confessionnel gnostique, un magicien de cérémonie à la façon de l’ordre du Golden Dawn (de l’Aube Dorée), a reçu la transmission de la Barakah du fondateur de l’ordre soufi Abou Al Hagagg de Luxor, Egypte, et un tertön ou dépositaire du trésor terma de la tradition Nyingma-pa du bouddhisme tibétain. 

- Il vit dans les montagnes Uwharrie de Caroline du Nord avec son épouse et artiste, Darlene, et leurs trois chats… » 

C’est quelque chose n’est-ce pas ? Et de plus, c’est abrégé !

Selon les mots de l’Équipe des Signs :

Vincent Bridges est quelqu’un qui prétend posséder des connaissances tellement vastes sur la théorie du complot, le contrôle mental, les violences rituelles sexuelles sataniques, la psychologie et ce qui s’y réfère, qu’il semble incroyable qu’il n’ait pas encore été assassiné par ceux-là mêmes dont il prétend détenir les secrets. Cela est en soi un indice (parmi bien d’autres) concernant ceux qui le financent.

Bridges est l’un de ces types qui ont su trouver et exploiter un « créneau » spécial dans notre réalité ; une de ces personnes dont les affirmations ne peuvent être vérifiées puisque traitant d’un monde souterrain de mystère. Il s’agit là d’un filon où s’engouffrent les arnaqueurs. Ils s’y installent et tirent profit du fait que nombre de personnes se disent que quelque chose ne tourne pas rond sur cette planète. Mais cela est bien caché derrière un voile…

Pour bien comprendre ce rapport, il peut être utile de lire certaines choses au sujet de Laura Knight-Jadczyk et de son expérience Cassiopéenne. Comme Laura l’a écrit, son intérêt pour le paranormal et le soi-disant « channelling » était purement scientifique. Son “background” et la vaste littérature qu’elle a produite, le confirment. Elle a trouvé les résultats de l’expérience suffisamment intéressants pour qu’ils soient publiés sur le net, dans le but de discuter et d’avoir un retour. En fait, la source – se déclarant être Laura dans le futur – l’avait enjoint à se mettre en « réseau » grâce à Internet. C’est par ce biais que Laura et son époux, le physicien Arkadiusz Jadczyk, ont été amenés à entrer en contact. Malgré cela, le partage en réseau est problématique.

Internet est une arme à double tranchant. Il offre à des individus de même sensibilité mais séparés par de grandes distances et appartenant à des cultures différentes, la possibilité d’être en contact. Mais il peut aussi permettre à des individus à la nature prédatrice de chercher des proies pour tout un tas de viles raisons. Jamais auparavant la possibilité de se mettre en réseau n’avait été aussi abouti, et jamais ses dangers n’avaient été aussi répandus.

Ce n’est pas de gamins de 14 ans dont il faut s’inquiéter. N’importe qui possédant un ordinateur, peut affirmer ce qu’il veut, créer des sites Internet afin de « valider » ses affirmations et se débrouiller pour arnaquer qui il veut et de la façon qu’il qui lui plaît.

La fraude sur Internet évoque généralement un type d’utilisation frauduleux de l’ordinateur et d’Internet, dont les chat-rooms, les emails, les message boards, les groupes de discutions et les sites Internet, afin de se livrer à des activités frauduleuses. Les attributs de la technologie Internet, parmi lesquels son faible coût, sa simplicité d’utilisation, l’anonymat qu’il procure, en font un véhicule pour des escroqueries, l’exploitation sexuelle des enfants et un nouveau sujet d’inquiétude connu sous le nom de « traque dans le cybermonde », le Cyberstalking.

Vincent Bridges s’est comporté de façon typique, en utilisant par exemple une autre identité de correspondance afin de piéger Laura Knight en lui donnant une impression de synchronisme dans l’enchaînement des événements. Il s’est fait passer pour un nouvel éditeur en quête d’auteurs et s’est évertué à acquérir la sympathie et la confiance de Laura Knight-Jadczyk qui voyait en cette rencontre un signe du ciel. Au fil du temps, Laura et Arkadius Jadcyk ont dû conduire un test objectif sur le comportement relationnel de Vincent Bridges afin de confirmer le malaise qu’ils ressentaient et de conclure toute relation. L’annulation de leur participation à une conférence, bien que cela fut fait dans un délai raisonnable pour qu’un organisateur trouve une conférencier en remplacement, déclencha contre eux une attaque violente de la part de Bridges.

Cet événement motiva Laura, Arkadius et le groupe Quantum Future à enquêter au sujet de Vincent Bridges, allant jusqu’à utiliser les services d’un détective privé en 2001.

Au grand regret de Laura, il ressortit de l’enquête que Bridges n’était rien de plus qu’un arnaqueur ordinaire. Non seulement la liste de ses « productions littéraires » était fausses, mais il avait de plus des antécédents où ils s’était accroché à des personnes – les tenant pour ainsi dire à la culotte – dans l’espoir de voler leur travail, leur argent ou bien les deux à la fois.

Après délibération, le Quantum Future Group décida de publier leur rapport d’enquête. Vincent Bridges furieux, ne pouvant pas utiliser la procédure juridique, n’hésita pas à utiliser la menace anonyme et l’extorsion afin de faire retirer le document l’accablant. Ce document, toujours disponible, est accablant pour Vincent Bridges.

Vincent Bridge est-il l’écrivain, le chercheur universitaire, le collectionneur de tant d’initiations qu’il prétend être ?

Une enquête a démontré indiscutablement que Vincent Bridges n’est pas titulaire des diplômes dont il prétend avoir suivi le cursus. Il a aussi été établi et prouvé qu’il n’a pas pu suivre les enseignement qu’il prétend avoir reçus. Il a été aussi démontré que Vincent Bridges n’avait pas écrit tous les ouvrages qu’il s’était attribués, sous son nom ou sous des pseudonymes comme Bozarth ou Sutherland . Quand aux soit-disant articles dans des revues aussi célèbres que Rolling Stone, Cream, Downbeat, Seventeen, and High Times Fiction, in Isaac Asimov’s Science, Fiction Magazine, Hustler… Tout ce qui a pu être trouvé ce sont des articles et des interventions sur des sites Internet, des forums et des groupes de discussion. Tout cela est abondamment documenté tout au long du rapport du groupe Future Quantique.

Derrière l’image d’un Gourou New Age et des phrases pleines de sagesse, Vincent Bridges se trouve être un menteur pathologique.

Vincent Bridges est le co-auteur, avec Jay Weidner, d’un livre intitulé « A monument to the End of Time ». Certaines portes se sont ouvertes pour Bridges et Weidner suite avant tout à la paternité de ce livre. Une interview sur le Laura Lee Show, une apparition sur un programme de télévision de Discovery Channel… Tout cela, en plus des articles publiés sur son site Internet, lui ont donné un certain statut dans la communauté New Age/occulte/magique. Des gens viennent le trouver, lui demander conseil. Des personnes vont le voir pour des sessions d’hypnotisme. Ils l’accompagnent en voyage à Rennes le Château. Ils lui font confiance et ils supposent qu’il est ce qu’il prétend.

Pourtant tous les éléments du dossier accablent Bridges, et il ne s’agit pas d’allégations, mais de faits indiscutables, objectifs, vérifiables. Et si l’enquête a démontré qu’il n’est pas l’écrivain qu’il prétend, ni le chercheur, le champ d’investigation dans ses prétentions au monde magique n’a pas été plus fructueux. Là encore, sa biographie s’est révélée être mensongère.

Au printemps 2004, l’équipe de Future Quantique a publié une mise à jour au sujet de l’affaire Vincent Bridges :

Bien que dans le cas de Vincent Bridges nous ne parlions pas d’un meurtrier, les remarques suivantes, provenant de l’article « Mauvais ou Fou ? » paru dans le volume 181 sujet 2439 du 20 mars 2004 du New Scientist, page 38, a un lien direct avec notre sujet. Il ne s’agit que d’une question de degré.

Qu’est-ce que le mal ? 

Dans notre société occidentale largement sécularisée, il est peut être difficile de le définir. Mais historiquement, la question du mal a été un sujet théologique. Des générations d’apologistes ont cherchés des façons de justifier Dieu dans un monde imparfait. Dans la tradition Chrétienne, Saint Augustin distingue entre deux formes de mal : « le mal moral », que les mauvais humains commettent par choix, sachant parfaitement leur tord ; et le « mal naturel », les mauvaises choses qui arrivent, comme les tempêtes, les inondations, les éruptions volcaniques, les maladies fatales.

Quel que soit votre avis au sujet de Dieu, la distinction est pathétique. Dans notre monde sécularisé, où les crimes sont punis, nous avons besoin de croire qu’une personne qui commet un acte de violence ou de cruauté physique inexplicable, comme la torture, l’enlèvement d’enfants ou un meurtre, a librement choisit de le faire. Nous acceptons qu’il puisse y avoir des circonstances atténuantes, dont la responsabilité diminuée ou la maladie mentale. Nous voyons que les crimes les plus effrayants sont planifiés, ceux qui les perpétuent on un objectif en tête et font preuve de contrôle. Comme le personnage de Uma Thurman dans le film de Quentin Tarantino, Kill Bill, ceux qui commettent de tels crimes sont considérés sans ambiguïté comme moralement mauvais. « Ce dont je manque, c’est de la pitié, de la compassion et du pardon », dit-elle, « pas de la rationalité ».

Le personnage de Thurman, « The Bride », peut être considéré comme possédant ce que les psychiatres considèrent être une personnalité gravement antisociale. De tels personnes ne sont pas cliniquement mentalement malade, elle savent de plus quand elles font le mal. Mais sont-elles mauvaises ? La neuroscience commence à nous dire que les zones cognitives chargées de la planification dans le cerveau fonctionnent, d’autres centres neurales eux, ne marchent pas.

Que la violence soit impulsive ou préméditée, nous voulons savoir ce qui fait que les gens la commette. La science peut là, aller plus loin que l’explication théologique du libre arbitre. Adriane Raine, un psychologue Britannique de l’Université de Souththern California, a été un des pionniers dans les années 90, à utiliser l’imagerie cérébrale pour étudier les personnalités antisociales. Ses scanners cérébraux de tueurs impulsifs, réactifs, ont montrés que chez ces personnes, l’activité dans les régions frontales du cerveau, dont la zone appelée cortex orbitofrontale, était réduite. Cette zone est située en tête d’une chaîne de régions cérébrales connectées, dont font partie les amygdales, l’hypothalamus, le péri-aqueducal gris, et qui sont activés lorsque nous sommes menacés. Les gens qui ont cette zone endommagée démontrent fréquemment des pertes de contrôle. Ils sont irritables sans raison et agressifs lorsqu’ils sont en colère. Il leur est de plus difficile de modifier leur réponse à une situation lorsque les circonstances changent et qu’il serait dans leur intérêt d’ajuster leur comportement.

Lorsque l’on montre à des gens normaux des photos de visages exprimant la détresse, l’amygdale est activée. Elle envoie une message à l’hypothalamus et à d’autres régions du cerveau qui conduisent le corps à réagir de façon caractéristique en transpirant des mains et en accélérant le rythme cardiaque. Ce n’est que plus tard, lorsque les régions corticales du cerveau supérieur sont engagées que la réponse émotionnelle devient consciente. Ray Dolan, de l’Institut de Neurologie de Londres, a trouvé que nous répondons, même lorsque notre attention est divertie vers d’autres centres d’intérêts et que nous ne voyons les photos de visages en détresse qu’en périphérie de notre champ de vision. Dolan conclut que l’empathie est automatique et viscérale. Elle se situe au-delà de notre contrôle. Lorsque nous ressentons une vague d’émotions devant la souffrance d’autrui, ou de la révulsion à la vue de leurs blessures, nous communiquons avec eux, que nous les apprécions ou non.

Mais les individus violents ne réagissent pas de cette manière. Leur manque d’empathie est-il la cause ou l’effet de leur comportement ? De telles personnes commencent-elles leur vie sans empathie, est-ce que celle-ci ne parvient pas à se développer ? Ou bien la perdent-ils à force de mauvaises actions ? Les opinions varient. Raine et d’autres ont trouvé que les enfants qui sont devenus violents en grandissant ont des réponses viscérales anormales, comme l’absence de transpiration dans la paume des mains. Des études sur la gémellité et l’adoption désignent une contribution substantielle de l’hérédité dans les conduites antisociales et criminelles, bien que l’effet génétique soit plus important dans les cas de crimes impulsifs et crapuleux que dans les cas de crimes prémédités contre autrui. (…)

Certains ont suggérés que les architectes de l’Holocauste et d’autres génocides ont dû avoir été abusés durant l’enfance. Pourquoi sinon auraient-ils commis des actes aussi effroyables ? Mais cela est contredit par toutes les preuves. James Waller, du Withworth College à Spokane, dans l’État de Washington, a recherché dans la littérature ce qu’il nomme « le mal extraordinaire ». Associé à d’autres scientifiques sociaux, ils ont trouvés parmi ceux qui commettaient ces méfaits des personnes semblant remarquablement normales en termes psychiatriques. (…)

Aristote a déclaré : « Les hommes deviennent des bâtisseurs en bâtissant et des joueurs de lyre en jouant de la lyre. Ainsi nous aussi devenons justes en agissant avec justesse, tempéré en agissant de façon tempérée, brave en agissant avec bravoure ». Les penseurs modernes sont d’accord avec l’idée que nous nous créons nous-mêmes en partie par nos actions. La manière dont est configuré le cerveau des personnes antisociales a pu limiter leur choix depuis le commencement, mais le chirurgien Paul Mullen, de l’Université de Monach à Victoria, en Australie, soutient que c’est en choisissant le mal que nous scellons notre destin. Mullen considère la personnalité antisociale comme le résultat d’un désordre développemental de l’action éthique. Les personnes qui ne réfléchissent pas aux conséquences de leurs actions en grandissant – ou qui n’ont pas de parent pour le faire pour eux – créent leurs propres destin antisocial.

[Bad or Mad? New Scientist vol 181 issue 2439 - 20 March 2004, page 38]

Les PSYCHOPATHES CHARISMATIQUES sont charmants, ce sont des menteurs attirants. Ils sont généralement doués de quelque talent et ils l’utilise pour manipuler les autres à leur avantage. Ils sont habituellement rapides à la parole et ils possèdent une capacité démoniaque à persuader les autres de se défaire de tout se qu’ils possèdent, même de leur vie. Ils sont irrésistibles, persuasifs, éloquents et ils sont en apparence pleins de douceur et de bonté humaine et d’intérêt pour les autres.

Bien que le psychopathe ait des appréciation positives ou négatives et un penchant pour les plaisirs que la compagnie humaine peut apporter, les analyses montrent qu’il est complètement égocentrique et qu’il n’accorde aux autres de la valeur que pour accroître son propre plaisir ou son statut. Bien qu’il ne donne aucun amour véritable, il est parfaitement capable d’inspirer à d’autres, un amour qui atteint des degrés de fanatisme.

Il est généralement superficiellement charmant et donne souvent l’impression de posséder les qualités humaines les plus nobles.

Il se fait aisément des amis et il est très manipulateur. Il utilise sa capacité verbale pour se sortir des problèmes. De nombreux psychopathes aiment être admirés et se délectent de l’adulation des autres envers eux.

Le manque d’empathie accompagne le manque d’amour. Le psychopathe est incapable de plaindre ceux qui se trouvent dans des situations pénibles ou de se mettre à leur place, qu’ils aient ou nom été blessés par lui-même. (Gordon banks)

Comment les psychopathes voient-ils le monde ?

Non seulement ils convoitent les richesses et le pouvoir, mais ils acquièrent de plus un plaisir spécial à usurper et à prendre aux autres (un enfant symbolique par exemple). Tout ce qu’ils peuvent plagier, escroquer et extorquer sont des fruits bien plus doux que ceux qu’ils peuvent gagner par l’intermédiaire d’un travail honnête. Et lorsqu’ils ont drainés tout ce qu’ils peuvent d’une source, ils se tournent vers une autre personne pour l’exploiter, la saigner puis la laisser tomber. Le plaisir qu’ils éprouvent à l’infortune d’autrui est insatiable. Les gens sont utiliser afin de parvenir à ses fins, ils doivent être subordonnés et diminués afin que l’antisociale puisse ( « vindicate themselves » ? problème de traduction non résolu )

Le psychopathe est un manipulateur. Il sait exactement ce qui nous fait réagir et il sait manipuler et influencer nos sentiments. Il a le talent de cibler les femmes « douces et attentionnées ».

Afin de prouver aux autres qu’il est normal, le psychopathe n’hésite pas à imiter les émotions grâce aux paroles ou à des effets qu’il produit intelligemment (larmes, soupirs et des appels émotionnels hautement dramatisés). Il agit ainsi pour susciter l’empathie de sa victime ; le psychopathe essayera de vous faire croire qu’il ressent normalement les émotions en présentant une histoire triste ou en prétendant des expériences émouvantes. La vérité est que la majorité des psychopathes traversent la vie comme dans un incubateur, atteint par peu de gens et n’ayant aucune compassion réelle pour les autres. Mais ils vous mentiront pour vous convaincre qu’ils ont des émotions normales. Le facteur pitié est une des raisons pour lesquels les victimes s’attachent à ces « pauvres » gens. (…)

Les psychopathes mentent comme ils respirent

De part mon expérience personnelle avec des psychopathes, je peux l’affirmer. Lorsqu’ils se retrouvent pris dans un de leurs mensonges et qu’ils sont remis en question, il font de nouveaux mensonges et se moquent bien de ce que l’on découvre. Comme le dit Hare, « le mensonge, la tromperie et la manipulation sont les talents naturels des psychopathes… Lorsque face à un mensonge, on leur confronte la vérité, ils sont à peine perplexes ou embarrassés. Ils changent simplement leur histoire ou bien ils cherchent à brouiller les faits afin qu’ils aient l’air convainquant et soutiennent leur mensonge. Il en résulte une série de déclarations contradictoires et un auditeur profondément perturbé. » (Hare, 46). Leur comportement sert souvent à troubler et à réprimer leurs victimes, ou à influencer quiconque écoute la version de l’histoire du psychopathe. La manipulation est la clé de leurs conquêtes et mentir est une des façons d’y parvenir.

Lors d’une confrontation avec un très bon psychopathe, même l’observateur le plus fin peut se faire avoir. Ceux qui sont les plus aisément trompés sont justement ceux qui ont des émotions authentiques. Celles-ci sont impliquées par le psychopathe et elles rendent les gens aveugles aux faits objectifs. Si vous avez par nature une empathie très développée, vous avez plus de chance d’être abusé par un psychopathe qu’une personne qui n’opère qu’au niveau minimum de l’empathie humaine.

Bien sûr, toutes les personnes éloquentes ne sont pas des psychopathes et il faut se garder de tout jugement hâtif. Un psychopathe laisse derrière lui une trace de souffrance et de faillite, souvent si le discernement n’est pas trop émoussé par le « charme », les signaux d’alertes sont évident et le drainage énergétique peut être identifié. Les informations cruciales qui ont été amenées par l’Équipe des Signes sont autant d’outils pour garder la tête froide et discerner la nature de nos relations avec des personnalités charismatiques.

Laura-Knight-Jadczyk, Arkadius Jadczyk et le quantum Future Groupe ont enquêté avant de diffuser ce rapport sur Vincent bridges. Il est tout d’abord important d’acquérir des éléments objectifs de discernement. Dans le cas de Vincent bridges et de nombreux de nos « spécimens locaux » sévissant dans la même niche, il est important de se poser les bonnes questions et de chercher à y répondre grâce à une analyse rationnelle et objective des faits présentés et ceux qui sont avérés.

Dans le cas de Vincent Bridges par exemple, une personne en éveil et expérimentée en matière de recherche spirituelle se demanderait comment une telle biographie peut être cohérente. A-t-on jamais vu un homme de son âge pouvoir acquérir toutes les compétences, connaissances et initiations comme il affirme ? L’absurdité est évidente. Devant le personnage en revanche, si l’esprit critique n’a pas été suffisamment aiguisé au préalable par ces éléments factuels, le charme du prédateur peut s’activer. Cela est vrai pour les personnes à forte empathie, mais aussi pour tout autre personne, lorsque nos faiblesses sont perçues par le prédateur. Si nous sommes en difficulté et que le prédateur se présente comme un signe du ciel, il est probable que nos défenses tombent, surtout si l’on est pas averti de ce type de personnalité.

Sur un forum Internet, un chat room ou un message board, le risque est décuplé. Pour le psychopathe, le cybermonde est une jungle et la possibilité de jouer avec les identités cachées sous les pseudo, la possibilité de mentir sans même avoir à feindre les émotions autrement qu’avec des mots en font un terrain de chasse de prédilection.

Ce qui est proposé n’est pas de développer une paranoïa, mais de prendre conscience grâce à l’étude des éléments de littérature disponible, de la nature particulière de ces être dénués d’humanité profonde et des différentes formes de psychopathie. Ceci afin de nous libérer de la trame de mensonges tissée par la subjectivité de ceux qui nous contrôlent, de retrouver notre libre arbitre et de gérer notre énergie afin de la partager librement, et de ne plus se faire drainer ou de ne pas drainer nous même plus ou moins consciemment.

Vincent Bridges AKA « Dr. Strange » - New Age Grifter ou COINTELPRO ?



Chacun est un éveillé qui s’ignore

Le buffle représente notre nature propre, la nature de l’éveil,  la nature de Buddha, l’Ainsité (et la vacuité) Le Chemin de l’Eveil Le dres...